Accrochages au Mali : IBK écourte de deux jours son séjour en France

La recrudescence des violences dans son pays a contraint le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à écourter sa visite en France pour rentrer mardi au Mali.

Francois Hollande et IBK, le 19 septembre 2013 à Bamako. © AFP

Francois Hollande et IBK, le 19 septembre 2013 à Bamako. © AFP

Publié le 1 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Un retour précipité au Mali pour IBK. Le président malien rentrera à Bamako après sa rencontre, le 1e octobre à Paris, avec son homologue français, François Hollande, selon son entourage. "La situation exige sa présence et n’eut été l’audience de mardi [avec François Hollande], il serait déjà rentré" au Mali, a-t-on ajouté sans plus de détails.

La visite en France d’IBK était initialement programmée du dimanche 29 septembre au jeudi 3 octobre, après sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU à New York la semaine dernière. Mais, les nouveaux troubles au Mali, avec des combats entre l’armée malienne et rebelles touaregs dans le Nord et le mécontentement des soldats à Kati dans le Sud ont poussé le président à boucler deux jours plus tôt son séjour à l’Hexagone.

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Pour la deuxième journée consécutive, un accrochage a opposé à Kidal (Nord-Est) l’armée à la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), tandis que des soldats proches des putschistes de mars 2012 ont dénoncé des différences de traitement en leur sein à Kati, ville garnison proche de Bamako, en tirant en l’air et blessant un officier, qu’ils ont séquestré plusieurs heures.

Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes ayant occupé le Nord-Mali et affirmant y disposer toujours d’unités, a revendiqué un attentat suicide mené samedi à Tombouctou.

Le militaire séquestré relâché

Des tirs ont également résonné à Kati (15 km de Bamako), dans la garnison où vivent et travaillent des meneurs du coup d’État de mars 2012 au Mali, y compris leur chef, le général Amadou Sanogo.

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Quelques dizaines de soldats, mécontents de ne pas avoir obtenu de promotions, ont tiré en l’air et blessé un proche de Sanogo, un colonel qu’ils ont séquestré plusieurs heures, avant de le relâcher.

Un des soldats en colère avait revendiqué notamment des "galons, primes et avancements de salaires", en précisant : "Ce n’est pas un problème entre l’État et nous, c’est un problème entre Sanogo et nous".

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Ces incidents ont poussé les familles résidant à l’intérieur du camp à se barricader chez elles, mais ils n’avaient pas provoqué de panique à Bamako.

(Avec AFP)

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