Mali : Aqmi au Sahara revendique l’attentat suicide de Tombouctou
Un porte-parole non identifié d’Aqmi au Sahara a affirmé, lundi, que l’organisation terroriste était à l’origine de l’attaque suicide de samedi à Tombouctou. Toujours selon cette source, 16 personnes aurait perdu la vie après l’explosion.
![Une patrouille de l’armée malienne entre Kidal et Gao, le 29 juillet. © AFP/Kenzo Tribouillard](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/09/30/030092013134235000000eee.jpg)
Une patrouille de l’armée malienne entre Kidal et Gao, le 29 juillet. © AFP/Kenzo Tribouillard
Un homme se présentant comme membre de l’Emirat du Grand Sahara, qui relève de l’autorité d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a affirmé, lundi 30 septembre, que l’organisation terroriste était responsable de l’attaque suicide de samedi à Tombouctou.
Selon le site d’information privé mauritanien Alakhbar, qui cite ce porte-parole non identifié d’Aqmi au Sahara, deux kamikazes à bord "d’un véhicule transportant plus d’une tonne d’explosifs" ont réussi à atteindre le camp de l’armée malienne à Tombouctou samedi. "Cette explosion a fait 16 morts parmi les militaires maliens et plusieurs blessés", poursuit le porte-parole d’Aqmi, alors que le bilan officiel fait état de deux civils tués, en plus des quatre kamikazes eux-mêmes, et six soldats maliens blessés, dont les jours ne sont pas en danger.
L’opération a également conduit à la destruction de plusieurs engins militaires et soufflé une partie des bâtiments de la caserne, a dit le porte-parole, présenté comme d’Aqmi.
L’attaque suicide de samedi est la troisième de l’histoire de Tombouctou, ville située à 900 km au nord de Bamako, qui avait été secouée par deux fois en mars 2013 par des attaques kamikazes. La cité avait été occupée plusieurs fois en 2012 par des groupes jihadistes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui en ont été chassés fin janvier par des soldats français et africains.
"Défaillances"
Le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, s’est rendu dimanche sur le terrain pour rassurer les populations et les soldats "de la ferme volonté du gouvernement de rechercher et punir les responsables de ces actes", selon sa déclaration diffusée par la télévision publique ORTM.
"Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître mais (…) nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée", a affirmé le général Samaké.
(Avec AFP)
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