Guinée : la campagne électorale des législatives s’achève sans incident
La campagne électorale des législatives s’est achevée dans le calme, jeudi. Une trentaine de listes de partis et de coalitions se présentent au scrutin prévu samedi.
Des partisants de l’opposition rassemblés à Conakry, le 26 septembre 2013. © AFP
Publié le 27 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.
Aucun incident n’a été signalé, jeudi 26 septembre, lors du dernier jour de la campagne pour les législatives prévues samedi. Les principales formations politiques avaient sonné la mobilisation de leurs militants, qui ont afflué dans le quartier de Kaloum, dans le centre-ville, pour des rassemblements animés, avec de longs cortèges de voitures. Chevaux, chariots, et même des pirogues formaient le décor de cette fin de campagne animée.
Les cortèges des partisans de la coalition du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé ont parfois croisé ceux des militants de l’opposition, sans que les heurts des 22 et 23 septembre ne se reproduisent.
"Nous voulons que les élections se déroulent dans la paix, qu’il n’y ait pas de pagaille et que tout se déroule dans la sincérité", affirme Fodéba Camara, militant de l’Union des forces républicaines (UFR, opposition), de Sidya Touré."Nous avons confiance pour la victoire finale", poursuit Camara, sifflet au cou, pendant qu’une longue file de véhicules aux couleurs de l’UFR – bleu et blanc – traverse en toute vitesse Kaloum en direction de la banlieue.
L’UFDG à Boké
"Nous espérons gagner. Depuis trois ans (et l’élection d’Alpha Condé, en 2010, NDLR), nous n’avons pas vu ce que le pouvoir a fait dans Kaloum", indique Ababacar Diallo, T-shirt aux couleurs de l’UFR et à l’effigie de Cellou Dalein Diallo. Pour boucler sa campagne, le candidat du principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), mobilisait ses électeurs à Boké (nord-ouest de la Guinée), selon son entourage.
Dans le camp du pouvoir, le dernier meeting du RPG avait lieu dans un stade de Conakry. Là aussi, les militants ont exprimé leur bonne foi pour un scrutin apaisé. "Il n’y aura pas de dérapages samedi", déclare Khalil John, la cinquantaine, ingénieur en bâtiment. "La Fossepel (une force pour sécuriser les élections, NDLR) est là. Nous voulons la paix pour que la Guinée avance et que le président Condé puisse réaliser ses projets", poursuit-il.
"Samedi, nous allons voter dans le calme et rentrer à la maison. Nous sommes plus fort que l’opposition", soutient aussi Ibrahima Touré, un militant du RPG parmi ses camarades vêtus, comme lui, de jaune, la couleur du parti. "Le jour du scrutin, il n’y aura pas de problème. Nous allons prier pour la paix en Guinée", assure-t-il.
(Avec AFP)
