Le rappeur tunisien Klay BBJ condamné à six mois de prison ferme

Le verdict est tombé, après un procès éclair : le rappeur tunisien Klay BBJ, de son vrai nom Ahmed Ben Ahmed, a été condamné jeudi à six mois de prison ferme. Les autorités ont jugé qu’une partie de ses chansons étaient insultantes et portaient atteinte aux bonnes mœurs.

Le rappeur tunisienne Klay BBJ. © AFP

Le rappeur tunisienne Klay BBJ. © AFP

Publié le 26 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Le procès a duré moins d’une heure et demi, avant que le tribunal ne rende son verdict et condamne, jeudi 26 septembre, le rappeur tunisien Ahmed Ben Ahmed, dit Klay BBJ. "Nous avons décidé d’une peine de six mois ferme avec exécution immédiate de la sentence", a ainsi prononcé le juge Belgacem Chaïeb. Klay BBJ était jugé pour outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes moeurs et diffamation en raison de textes qu’il a chantés avec un autre musicien, Weld El 15, lors d’un concert en août à Hammamet, station balnéaire à 60 kilomètres au sud de Tunis.

L’avocat du musicien a immédiatement indiqué qu’il ferait appel. "C’est une nouvelle injustice visant les artistes. Je vais interjeter appel et continuer le combat", a déclaré Me Ghazi Mrabet. 

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Clip de Klya BBJ, "iNo Pasaran!".

Liberté d’expression

Les deux chanteurs avaient été condamnés fin août par contumace à 21 mois de prison ferme sans avoir été prévenus de la tenue du procès ni même informés de leur inculpation. Klay BBJ avait décidé de faire opposition à ce jugement par contumace si bien qu’il était rejugé jeudi en première instance.

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Weld El 15, en cavale depuis la condamnation, a choisi de son côté de ne pas contester le verdict et estime être victime de harcèlement judiciaire. Il avait déjà été condamné à deux ans de prison ferme pour une chanson insultant la police, peine réduite en juillet en appel à six mois de détention. Son cas avait mobilité les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent un recours fréquent, par les autorités tunisiennes, de dispositifs du code pénal hérités de l’époque de l’ancien président Ben Ali.

(Avec AFP)
 

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