ONU : progrès sur la Syrie et l’Iran, espoirs pour la Centrafrique

Réunis mercredi 25 septembre à New York, les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine) ont trouvé un accord sur "les principaux points" d’une résolution de l’ONU encadrant le désarmement chimique syrien, a indiqué un diplomate.

Le texte de la résolution mentionne la possibilité de prendre ultérieurement "des mesures sous chapitre 7", c’est-à-dire coercitives, si la Syrie se dérobe à ses engagements de désarmement. Elle ne contient cependant pas de menace immédiate, selon une source diplomatique.

"D’importants progrès ont été faits sur certains points mais il reste des divergences et il faudra poursuivre les négociations", a commenté un autre. Un diplomate russe a déclaré "que les discussions n’étaient pas terminées sur certains points essentiels", sans donner de détails.

"Nous faisons des progrès mais nous ne sommes pas au bout de nos peines", a assuré un responsable du département d’État. Mardi, le président américain Barack Obama avait réclamé une résolution des Nations unies "ferme", assortie de "conséquences" pour le régime de Bachar al-Assad s’il ne tenait pas sa promesse de détruire ses armes chimiques.

Téhéran "prêt à coopérer"

L’Iran et la Centrafrique étaient également au menu de cette grand-messe diplomatique. Lors de son discours devant l’assemblée générale de l’ONU, le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré que Téhéran était "prêt à coopérer" de manière bilatérale et multilatérale avec d’"autres acteurs responsables". Avant de souligner, à nouveau, que le nucléaire iranien ne servirait qu’"à des fins exclusivement pacifiques".

Hassan Rohani a rencontré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. La poignée de main tant attendue avec Barack Obama n’a en revanche pas eu lieu.  "Le président Rohani n’avait pas de problème sur le principe" d’une rencontre avec son homologue américain, a précisé, jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif,

Mercredi matin, une réunion ministérielle sur la situation en Centrafrique s’est tenue. La France, l’Union européenne, l’ONU, les États-Unis, l’Union africaine et les pays voisins de la RCA étaient présents. Aucune résolution n’a pour le moment été arrêtée. La France milite pour qu’un projet en faveur d’un soutien financier et logistique de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique, sous l’égide de l’Union africaine) soit votée d’ici la fin du mois d’octobre.

(Avec AFP)