Guinée : trois jours avant les législatives, le gouvernement déploie les forces de l’ordre à Conakry

Après deux jours de violence dans la banlieue de Conakry, les forces de l’ordre se sont déployées, mardi, sur les principales artères traversant des quartiers réputés comme des fiefs de l’opposition. Les affrontements qui précèdent les élections législatives prévues le 28 septembre ont déjà faits au moins un mort et de nombreux blessés.

La police guinéenne, déployée aux alentours de Conakry. © AFP

La police guinéenne, déployée aux alentours de Conakry. © AFP

Publié le 25 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

La situation est explosive à Conakry, à quelques jours des législatives prévues le 28 septembre. Mardi 25 septembre, les forces de l’ordre se sont déployées dans les principales artères de la banlieue de Conakry, qui traversent des quartiers réputés favorables à l’opposition, notamment Hamdallaye, Dar-es-Salam et Bambéto.

Mais leur présence n’est pas particulièrement acceptée. "Nous sommes tranquilles et observons la situation (mais) si les forces de l’ordre nous provoquent ou nous demandent seulement de quitter le bord de la route, le ‘bordel’ va reprendre", a affirmé un jeune Guinéen. "Nous avons décidé de respecter l’appel au calme lancé par notre président (Cellou) Dalein Diallo", chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et principal opposant du président Alpha Condé, a indiqué un autre.

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De report en report

Dimanche et lundi, des incidents ont opposés des partisans du Rassemblement du peuple guinéen (RPG, parti présidentiel) à ceux de l’UFDG, faisant un mort et plus de 70 blessés, selon un bilan officiel.

Le scrutin du 28 septembre, initialement prévu mardi 24 septembre, a été reporté à la suite de tractations entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de la communauté internationale. L’opposition réclamait une réforme du fichier électoral et un nouveau découpage électoral afin de réduire le nombre d’inscrits à 500 maximum par bureau de vote. Elle soupçonne la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’être proche du pouvoir et d’être manipulée, pour aménager le fichier électoral en faveur de la majorité et en sa défaveur dans ses fiefs.

(Avec AFP)

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