Kenya : la CPI refuse de reporter le procès de Kenyatta
La demande d’ajournement du procès du président kényan, Uhuru Kenyatta, a été rejetée, mardi, par les juges de la Cour pénale internationale (CPI). Ils estiment que la défense a eu le temps nécessaire pour se préparer.
Le procès pour crimes contre l’humanité du président kenyan, Uhuru Kenyatta, aura bien lieu le 12 novembre. "La Chambre rejette la demande d’ajournement de la défense", ont indiqué les juges de la Cour pénale internationale (CPI), Kuniko Ozaki, Robert Fremr et Chile Eboe-Osuji, dans un document officiel rendu public, mardi 24 septembre. Ils ont estimé que les avocats, avaient disposé du temps nécessaire pour étudier le dossier et ont confirmé la date d’ouverture du procès.
Uhuru Kenyatta est poursuivi, entre autres, pour meurtre, viol et persécution. Le procès contre le président avait déjà été reporté, la défense ayant besoin de temps supplémentaire afin de réunir des preuves à décharge pour Uhuru Kenyatta. La date d’ouverture du procès avait donc été fixée au 12 novembre mais la défense avait de nouveau demandé un report, indiquant notamment pouvoir réfuter les dires d’un témoin-clé de l’accusation par des "preuves liées à un téléphone portable".
Crise postélectorale
Le vice-président, William Ruto, est également poursuivi avec le présentateur de radio Joshua Arap Sang pour meurtre et persécution. Son procès s’était ouvert le 10 septembre et le premier témoin a déposé la semaine suivante. Lundi, la cour l’a autorisé à rentrer dans son pays pour gérer la crise suite à l’attaque sanglante d’un centre commercial de Nairobi.
La CPI, qui a également proposé son aide afin de poursuivre les responsables de l’attaque dont le bilan s’élève à au moins 62 morts, avait été critiquée par Uhuru Kenyatta qui n’a pas pu assister à l’Assemblée générale de l’ONU car son vice-président se trouvait alors à La Haye pour son procès.
(Avec AFP)
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