Tunisie : le bras de fer se tend entre l’UGTT et Ennahdha

La puissante centrale syndicale tunisienne (UGTT) a annoncé, lundi 23 septembre, prévoir une « grande manifestation nationale pacifique » à Tunis pour pousser la coalition au pouvoir, dirigée par Ennahdha, à accepter la feuille de route des organisations de la société civile.

Houcine Abassi, le secrétaire général de la centrale syndicale UGTT, le 21 septembre à Tunis. © AFP

Houcine Abassi, le secrétaire général de la centrale syndicale UGTT, le 21 septembre à Tunis. © AFP

Publié le 24 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) maintient la pression sur la coalition au pouvoir, dirigée par les islamistes d’Ennahdha. La centrale syndicale, qui conduit une médiation pour sortir de l’impasse politique, a annoncé, lundi 23 septembre, avoir l’intention d’organiser de nouvelles manifestations "pacifiques" pour pousser à l’adoption de sa feuille de route.

Aucune date n’a été fixée, mais l’UGTT prévoit une "grande manifestation nationale pacifique" à Tunis et des rassemblements dans toutes les régions tunisiennes. "Nous avons décidé d’activer toutes les formes de protestations civiques et pacifiques dans tous les secteurs", a résumé la centrale dans un communiqué.

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Le syndicat a promis de coordonner ses actions avec les trois autres médiateurs de la crise politique, le patronat (Utica), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Ordre national des avocats.

"Dialogue national"

Les médiateurs de la crise politique, déclenchée par l’assassinat fin juillet de l’opposant Mohamed Brahmi, accusent Ennahdha de maintenir l’ambiguïté sur la feuille de route proposée à l’opposition et au pouvoir. L’UGTT estime qu’Ennahdha "a tout fait pour faire échouer l’initiative" et a "induit en erreur l’opinion publique via les médias en prétendant avoir accepté notre initiative alors qu’il a détruit la moitié de la feuille de route".

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Cette feuille de route demande aux deux camps de se réunir pour "un dialogue national" avec le président, Moncef Marzouki, et le Premier ministre, Ali Larayedh, pour annoncer solennellement que le gouvernement dirigé par Ennahdha sera remplacé sous trois semaines par un cabinet d’indépendants.

Le document demande également que la Constitution soit enfin adoptée et qu’un calendrier électoral soit fixé. Le mouvement islamiste a rejeté les accusations de l’UGTT réaffirmant samedi son "acceptation de l’initiative" et appelant "à entamer un dialogue immédiat pour s’entendre sur les détails des différentes dimensions de la rédaction de la Constitution, le calendrier des élections et la formation gouvernement".

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(Avec AFP)
 

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