Guinée : des violences pré-électorales font un mort et plus de 70 blessés

En pleine campagne pour les élections législatives guinéennes, prévues le 28 septembre, des violences ont eu lieu, lundi 23, à Conakry. Selon un bilan officiel, une personne a été tuée et plus de 70 blessées, dont deux par balle.

Affrontements entre policiers et manifestants à Conakry, le 22 septembre. © AFP

Affrontements entre policiers et manifestants à Conakry, le 22 septembre. © AFP

Publié le 23 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

D’après des informations transmises par des sources sécuritaires et hospitalières, un bilan de mi-journée des violences pré-électorales à Conakry fait état, pour la journée du 23 septembre, "d’un mort par balle (un élève-gendarme), deux blessés (deux gendarmes) toujours par balle", selon les déclarations d’Albert Damantang Camara dans un communiqué transmis par la présidence guinéenne.

"Par ailleurs, 49 blessés légers ont été traités dans les centres médicaux" de la banlieue, a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agissait du bilan "seulement pour ce lundi". Ce qui porte le total à 51 blessés. Quelque instants plus tard, le bilan officiel s’alourdissait encore : plus de 70 blessés.

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La veille, dimanche, 24 blessés légers avaient été enregistrés après des heurts entre militants du pouvoir et de l’opposition dans la banlieue de Conakry, selon le gouvernement.

Le ministre a également rapporté que, lors des incidents, des véhicules ont été brûlés, et des gendarmes qui tentaient de dégager des barricades de fortune "ont été pris pour cible" et "plusieurs cas d’agressions et de vols ont également été signalés. Ils ont jeté des pierres contre deux véhicules de la police et criaient : "Vengeance, vengeance", face aux forces de l’ordre déployées en grand nombre dans la banlieue, dans les quartiers de Cosa, Bambéto, Hamdallaye et Wanidara.

Affrontements entre partisans avant les législatives

Selon un journaliste de l’AFP, les violences, ont éclaté lundi en périphérie de Conakry. Des centaines de jeunes militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, de Cellou Dalein Diallo, principal opposant), armés de bâtons et de pierres, ont érigé des barricades de fortune sur une des principales artères de la banlieue.

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Les protestataires accusent les partisans du pouvoir d’avoir attaqué la veille, dimanche, un cortège de l’épouse de leur leader Cellou Dalein et brûlé un de ses véhicules dans la banlieue. Le Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG, pouvoir) n’a pas encore donné sa version des faits.

Ces violences surviennent quelques jours avant les élections législatives du 28 septembre, initialement prévues le 24 septembre. Le scrutin avait été reporté après des tractations entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de la communauté internationale, pour une meilleure organisation du vote.

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(Avec AFP)

 

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