IBK : « Des sacrifices seront consentis » pour renforcer l’armée malienne
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a déclaré dimanche que son pays consentira « à des sacrifices » pour que l’armée, sous-équipée et malmenée par l’insurrection islamiste dans le nord, puisse assurer sa mission.
Le Mali a besoin "d’une armée mieux équipée, une armée à hauteur de souhait, une armée formée pour les missions auxquelles elle va être appelée". C’est ce qu’a déclaré IBK à la télévision publique malienne ORTM, lors d’un discours à la nation à l’occasion du 53e anniversaire de l’indépendance du pays. "Je fais de cela une priorité absolue : que les forces armées du Mali soient dans des conditions dignes des forces armées", a-t-il martelé. Dans cette optique, "des sacrifices seront consentis", a-t-il ajouté, sans plus de détail. "C’est le devoir de la Nation, c’est ma mission, et je l’assumerai".
La cérémonie de prise d’armes, dimanche, en compagnie de Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a été l’occasion pour IBK de rappeler ses promesses de prendre soin de l’appareil de défense, qui s’était vu submergé par l’offensive des rebelles dans le nord, afin qu’une telle situation ne se reproduise plus.
>> Lire l’interview de Jean-Yves Le Drian : "Les forces françaises resteront au Mali le temps qu’il faudra"
Peu après le défilé militaire, IBK a rendu hommage à tous les membres des forces de sécurité du Mali, saluant particulièrement "tous ceux-là qui servent le pays dans des conditions dont vous n’avez pas idée, ceux qui sont aujourd’hui dans le Nord. (…) "Pour eux, rien ne sera de trop. J’en prend l’engagement solennel ici, aujourd’hui, et cela sera fait dans les meilleurs délais, inch’allah", a-t-il ajouté.
Coopération avec la France
De fait, le Mali a connu 18 mois de crise politico-militaire avant la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita à la présidentielle de juillet-août. Depuis avril 2013, l’armée malienne bénéficie d’une formation d’instructeurs européens, mission d’un mandat initial de 15 mois expirant en mars 2014, mais qui pourrait être prolongé d’un an, selon la demande du commandant de la mission, le général Bruno Guibert.
>> Lire notre dossier spécial sur les défis d’IBK
Le Drian devait visiter lundi le camp des instructeurs, situé à Koulikouro, à environ 60 km au nord de Bamako. Dimanche, après le défilé, il s’était rendu à Gao (nord-est), principal point d’ancrage des forces françaises, afin de rencontrer des responsables des forces de l’ONU et de l’opération Serval. Près de 3 200 militaires français sont encore déployés dans le pays, mais ils ne devraient en erste que 1 000 en 2014. Des caches d’armes et de munitions sont régulièrement découvertes, ce qui prouve que les jihadistes ont toujours un arsenal important.
(Avec AFP)
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