Ennahdha accepte l’initiative de l’UGTT pour une sortie de crise en Tunisie

Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, a annoncé, vendredi, accepter la feuille de route soumise par le syndicat UGTT, afin de résoudre la profonde crise politique qui mine le pays. Le document prévoit notamment l’installation d’un gouvernement de technocrates.

Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennahdha. © AFP

Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennahdha. © AFP

Publié le 20 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Le mouvement Ennahdha annonce après examen de l’initiative (. . .) son acceptation et exige de lancer un dialogue national sérieux permettant au pays de sortir de la crise politique", a indiqué, vendredi 20 septembre, le parti Ennahdha, qui dirige le gouvernement.

Depuis la présentation de cette initiative (le 17 septembre) – qui prévoit un calendrier très serré pour la formation d’un nouveau cabinet, l’adoption de la Constitution et d’une législation électorale -, l’opposition ne s’est pas encore prononcée.

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L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le patronat représenté par l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), l’Ordre des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l’homme, qui ont rédigé cette feuille de route, demandent aux partis des deux camps de se réunir pour "un dialogue national" avec le président Moncef Marzouki et le Premier ministre, Ali Larayedh, afin d’annoncer solennellement que le gouvernement dirigé par les islamistes sera remplacé sous trois semaines par un cabinet d’indépendants.

Parallèlement, l’Assemblée nationale constituante (ANC) doit en un mois à compter de cette annonce approuver une loi et une commission électorale, fixer le calendrier des scrutins à venir et adopter la Constitution dont l’élaboration est en panne depuis des mois.

Samedi matin, l’UGTT a prévu de donner une conférence de presse afin d’annoncer le résultat de cette seconde initiative, la précédente, en septembre, ayant échouée.

Paralysie

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Depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet, et du bras de fer qui s’en est suivi entre Ennahdha et une hétéroclite coalition d’opposition, la vie politique et institutionnelle tunisienne est complètement paralysée.

Jusqu’à présent les opposants ont refusé de négocier avec Ennahdha, exigeant que le gouvernement d’Ali Larayedh soit remplacé par un cabinet apolitique. Les islamistes insistent quant à eux pour que l’équipe en place ne démissionne qu’après qu’un consensus a été trouvé sur l’ensemble des sujets de désaccord, la Constitution notamment.

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La Tunisie est toujours privée d’institutions pérennes et de calendrier électoral en raison de l’absence de Constitution et de loi électorale, 23 mois après l’élection de l’ANC et deux ans et demi après la révolution de janvier 2011,

(Avec AFP)

 

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