Bénin : la cour d’appel de Paris renvoie au 23 octobre sa décision dans l’affaire Talon
La cour d’appel de Paris a décidé de renvoyer sa décision concernant la demande d’extradition de Patrice Talon au 23 octobre. La justice béninoise soupçonne l’homme d’affaires d’être impliqué dans des tentatives d’empoisonnement et de renversement du président Boni Yayi.
Mis à jour le 19/09 à 10h18.
Patrice Talon ne sera pas extradé au Bénin. En tout cas pas pour le moment. La cour d’appel de Paris a décidé, mercredi 18 septembre, de renvoyer sa décision au 23 octobre. Le juge devait décider s’il acceptait, ou non, la demande d’extradition de l’homme d’affaires émise par la justice béninoise.
"La décision a été renvoyée parce que les nouvelles pièces ajoutées tardivement au dossier par l’accusation doivent être étudiées par le tribunal et la défense", a indiqué un proche de Talon à Jeune Afrique. "Faux, réplique une source proche du président béninois. Le renvoi s’explique par la remise à la défense des compléments d’information demandés au Bénin par la Chambre lors de l’audience du 22 mai. Les réponses de la partie civile à ces compléments d’information ont tous été transmises par voie diplomatique aux magistrats, en temps et en heure".
Le Bénin, un "pays sûr"
Durant l’audience, le président de la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a également confirmé que le Bénin était bien inscrit sur la liste des "pays sûrs" établie par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). "Cela veut dire que le Bénin est un pays qui respecte les droits de l’homme, les droits de la défense et les libertés fondamentales. Cela conforte la demande d’extradition", a réagi Me Christian Charrière Bournazel, l’avocat du président Boni Yayi.
Depuis octobre 2012, Patrice Talon est accusé d’avoir voulu empoisonner Boni Yayi avec la complicité de la nièce et du médecin personnel du président béninois. Il est également soupçonné d’avoir tenté un coup d’État, fin février, avec le colonel de gendarmerie Pamphile Zomahoun, un ancien officier de la garde présidentielle. Visé par un mandat d’arrêt international, Patrice Talon avait été arrêté à son domicile parisien au mois de décembre. Placé sous contrôle judiciaire, il avait remis son passeport aux autorités françaises.
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