Afrique du Sud : appel à la grève dans les mines d’or

NUM, le principal syndicat minier sud-africain, a lancé un appel à la grève à partir de mardi. Au moment où des négociations et conflits similaires ont lieu dans plusieurs grands secteurs industriels du pays, le syndicat réclame d’importantes augmentations de salaire.

Côté syndicats, le NUM exige 60 % d’augmentation salariale, tandis que l’AMCU exige 150 %. © AFP

Côté syndicats, le NUM exige 60 % d’augmentation salariale, tandis que l’AMCU exige 150 %. © AFP

Publié le 4 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Nous allons faire grève jusqu’à ce que les employeurs revoient leur offre », a annoncé lundi Lesiba Sehoka, porte-parole du NUM, syndicat national des mines, affirmant parler au nom de 90 000 des 140 000 employés du secteur aurifère. En 2012, le NUM, proche de l’ANC, le parti au pouvoir, avait été débordé par sa base lors de grèves sauvages qui avaient fait des dizaines de morts. Aujourd’hui, il entend restaurer sa crédibilité et stopper l’ascension de l’AMCU, syndicat rival très radical.

Deux logiques s’affrontent

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L’écart entre les offres patronales et les revendications syndicales illustre les tensions salariales qui règnent actuellement en Afrique du Sud, alimentées par l’inflation : les miniers (AngloGold Ashanti, Gold Fields, Rand Uranium, Harmony Gold, Evander Gold, Sibanye Gold, et Village Main Reef) ont proposé 6,5% d’augmentation, soit environ 1/2 point au dessus du taux d’inflation. Côté syndicats, le NUM exige 60 % d’augmentation, tandis que l’AMCU exige 150 %.

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Deux logiques s’affrontent. La logique économique des employeurs, qui cherchent à limiter les coûts pour préserver leur rentabilité. Une logique politique, celle des mineurs, qui estiment qu’il est temps de réparer les injustices héritées de l’époque de l’apartheid. Dans tous les cas, les patrons des mines d’or, confrontés à une forte hausse de leurs coûts de production – notamment des tarifs de l’électricité -, sont d’autant moins enclins à céder qu’ils ont été très affectés par les grèves sauvages du second semestre 2012 qui leur ont fait perdre beaucoup d’argent.

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Front social dans les stations services, l’automobile et le BTP

Les représentants des 72 000 employés des garages et stations ont repoussé lundi d’une semaine une menace de grève, après avoir obtenu l’ouverture de nouvelles négociations. Dans le BTP en revanche, la grève en cours se poursuit après le rejet par les syndicats d’une offre patronale de 8 à 10% d’augmentation selon les catégories. Les grévistes exigent 13%.

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Même scénario dans l’automobile, où un peu plus de 30 000 travailleurs ont cessé le travail depuis près de deux semaines, paralysant la production nationale, surtout destinée à l’export.

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