Centrafrique : les États-Unis saluent la dissolution de la Séléka

Les États-Unis ont applaudi, mardi 17 septembre, à la dissolution de la Séléka annoncée quatre jours plus tôt par le président de transition, Michel Djotodia. Mais Washington ne cache pas son inquiétude face aux graves troubles qui persistent dans le pays.

Rebelles de la coalition Séléka. © AFP

Rebelles de la coalition Séléka. © AFP

Publié le 18 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Washington a "salué" la décision du président Michel Djotodia, annoncée vendredi 13 septembre, de dissoudre la Séléka, coalition composées de groupes armés et de partis politiques opposés à l’ex-chef de l’État François Bozizé. La diplomatie américaine a suivi de près ces derniers mois la situation dans le pays, condamnant régulièrement les exactions commises par des rebelles de la Séléka, sans toutefois qualifier de "coup d’État" l’éviction de M.Bozizé, aujourd’hui réfugié à Paris.

Aujourd’hui, les États-Unis se disent inquiets de la persistance des violences. "Nous appelons toutes les parties prenantes, notamment les membres de la coalition démantelée de la Séléka, de s’abstenir d’attaquer des civils, et nous demandons au gouvernement intérimaire à Bangui d’assurer la sécurité dans toute la République centrafricaine" a déclaré lors d’un point presse, mardi 17 septembre, la porte-parole du Département d’Etat, Jennifer Psaki.

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Risque de conflit confessionnel

Selon les estimations du régime, la coalition Séléka compte environ 25 000 hommes, dont 20 000 ralliés lors de la prise de Bangui, le 24 mars, qui a mené à la chute de l’ancien président. Nombre de ces hommes font allégeance à des chefs locaux, qui ont profité du conflit pour prendre le contrôle de territoires dans la capitale et en province. Des combattants se livrent ainsi à des pillages et à des violences envers la population. M. Djotodia a déclaré que, suite à la dissolution de la Séléka, tout homme se disant issu de la coalition sera considéré comme criminel.

Dimanche et lundi, des affrontements entre forces du nouveau régime et partisans du président déchu ont fait une centaine de morts dans la région de Bossangoa, à 250 km au nord-ouest de Bangui. Selon le gouvernement, cette attaque de militants pro-Bozizé visait la communauté musulmane, dont est issu M. Djotodia, premier président musulman d’un pays largement chrétien. Le risque est donc grand que la guerre politique prenne une tournure confessionnelle.
 

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