Afrique du Sud : quand les jeunes désapprouvent Jacob Zuma

Qu’ils soient noirs, blancs ou métis, les jeunes sud-africains ne font plus confiance à leur chef de État. Selon un sondage publié mardi par Pondering Panda, ils ne sont plus que 31 % à considérer que Jacob Zuma fait du « bon boulot » à la tête du pays. Le plus bas niveau jamais atteint par le président sud-africain.

Le président sud-africain Jacob Zuma. © AFP

Le président sud-africain Jacob Zuma. © AFP

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Publié le 18 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Jacob Zuma n’a jamais été aussi impopulaire auprès des jeunes. Selon Pondering Panda, un institut de sondage sud-africain spécialisé dans les consultations des masses via mobile, seulement 31 % de 2 388 personnes interrogées, dont l’âge varie entre 18 et 34 ans, estiment que "le président fait un bon boulot" contre 37 % en avril. C’est le plus bas score du chef de l’État sud-africain depuis son élection en 2009 !

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Le sondage publié le 17 septembre démontre que la courbe de popularité de Jacob Zuma décroche gravement du côté des communautés blanche et métisse. Malgré un léger recul, "les jeunes sud-africains noirs restent les plus satisfaits de la performance du président : 35 % d’entre eux lui donnent le ‘thumb-up’" (pouce en l’air, signe que tout va bien), a déclaré Shirley Wakefield, le porte-parole de Pondering Panda, ajoutant qu’"en revanche, seuls 17 % des Blancs et 13 % des métis considèrent que le travail de Jacob Zuma à la tête du pays est satisfaisant".

La faute aux scandales ?

Comment expliquer cette chute de Jacob Zuma à quelque sept mois de la présidentielle ? L’étude de Pondering Panda pointe les derniers scandales qui ont récemment secoué le pays et dans lesquels le président se trouvait, une fois de plus, mêlé jusqu’au cou. Il en est ainsi de ce mariage hindou d’une fille de la richissime famille Gupta, d’origine indienne et très proche de Jacob Zuma. Le jet privé transportant les 200 convives de la noce avait été autorisé à atterrir, le 30 avril, à Waterkloof (Pretoria), la principale base de la force aérienne sud-africaine.

Autre explication de la baisse de popularité du président sud-africain, les critiques tous azimuts ces derniers mois des partis politiques d’opposition sur la gestion des affaires publiques, mais aussi le dossier Marikana qui a encore refait surface, en août, avec une grève de plus de trois semaines organisée par les syndicats des mineurs.

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Qu’à cela ne tienne, Zuma bénéficie encore d’une petite cote de popularité dans le Kwazulu-Natal, la province la plus peuplée du pays et dominée par les Zoulous. Là-bas, 48 % des jeunes interrogés ont réaffirmé leur confiance au président. Un recul certes par rapport aux 57 % du mois d’avril, mais c’est mieux que dans le reste du pays : 19 % dans le Cap, 23% dans la région de Gauteng, où siègent les principaux institutions du pays et les centres d’affaires.

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Jacob Zuma est prévenu. S’il veut être réélu en 2014, il devra tenir compte de ces indications et essayer de réajuster les tirs. Rien n’est encore joué.

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Par Trésor Kibangula

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