Les élections législatives maliennes pourraient avoir lieu les 24 novembre et 15 décembre
Lors d’une réunion avec les responsables de partis politiques maliens, le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a avancé les dates des 24 novembre et 15 décembre pour l’organisation des élections législatives. Une échéance jugée prématurée par certains et qui doit encore être confirmée en Conseil des ministres.
Oumar Tatam Ly, fraîchement nommé chef du gouvernement par le président Ibrahim Boubacar Keïta, s’est entretenu, lundi 16 septembre, à Bamako, avec des responsables d’une quinzaine de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale sur diverses questions. Lors de cette réunion, il a notamment été question de l’organisation des élections législatives.
Selon des sources concordantes, le Premier ministre a informé ses interlocuteurs du souhait de Bamako d’organiser le premier tour de ce scrutin le 24 novembre et le second le 15 décembre. Il a également indiqué que ce calendrier devrait être soumis prochainement au Conseil des ministres.
Selon un des responsables politiques reçus par Oumar Tatam Ly, certains représentants ont émis des réserves sur ce calendrier, estimant qu’il faudrait au préalable tirer les leçons de la présidentielle organisée sur deux tours – les 28 juillet et 11 août – avant de fixer de nouvelles échéances électorales.
Le FDR "préoccupé"
Dans une déclaration diffusée mardi soir, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR, coalition de partis et mouvements qui se sont opposés au coup d’État du 22 mars 2012) affirme que le Premier ministre a reçu lundi les partis représentés à l’Assemblée nationale "pour les informer que le gouvernement fixera, lors de sa session du mercredi 18 septembre, les dates des prochaines législatives".
Dans ce texte signé de son vice-président, Youssouf Traoré, le FDR se dit "préoccupé" par cette décision de fixer unilatéralement "la date des législatives sans aucune concertation avec la classe politique". Il "s’étonne que le nouveau gouvernement, à peine installé, décide d’ignorer les conclusions" d’une réunion tenue le 22 août par les partis politiques, qui avaient alors, selon lui, "unanimement souhaité que les dates des législatives soient fixées après évaluation exhaustive de l’élection présidentielle".
Le scrutin présidentiel devait initialement être organisé en même temps que les législatives par les autorités de transition installées après le coup d’État militaire du 22 mars 2012 contre Amadou Toumani Touré. L’idée d’un scrutin couplé a ensuite été abandonnée, sans qu’une nouvelle date soit fixée pour les législatives.
Pour la présidentielle, près de 6,9 millions d’électeurs avaient été appelés à voter, qui avaient finalement élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui a prêté serment le 4 septembre.
(Avec AFP)
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