Égypte : les Frères musulmans sous le coup de nouvelles arrestations

De nouvelles arrestations ont frappé les Frères musulmans égyptiens, mardi. Leur porte-parole, Gehad el-Haddad, fait partie des personnes appréhendées. La justice égyptienne a également ordonné le gel des avoirs des principaux dirigeants islamistes du pays.

Gehad el-Haddad, porte-parole des Frères Musulmans. © AFP

Gehad el-Haddad, porte-parole des Frères Musulmans. © AFP

Publié le 17 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Les mauvaises nouvelles se multiplient pour les Frères musulmans. Selon des sources au sein des services de sécurité, mardi 17 septembre, la police a arrêté au Caire le porte-parole de leur organisation, Gehad el-Haddad, ainsi que cinq autres islamistes. M. El-Haddad était, comme nombre de ses confrères, sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Ils ont été arrêtés dans un appartement de Nasr City, épicentre de la contestation pro-Morsi. Parmi eux, Hossam Abou Bakr, ancien gouverneur de la province de Qalioubiya (au nord du Caire), aujourd’hui remplacé par les autorités militaires. Ils devraient rejoindre les autres dirigeants de la confrérie à la prison de Tora, dans la capitale.

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Selon des sources judiciaires, une quinzaine de responsables islamistes des Frères musulmans ont également été privés de leurs avoirs. En première ligne, Mohamed Badie, guide suprême de la confrérie islamiste, ainsi que ses adjoints Khairat al-Chater, riche homme d’affaire et trésorier du mouvement, et Rachad al-Bayoumi. Les trois hommes sont actuellement détenus et doivent être jugés pour incitation au meurtre de manifestants opposés au président déchu, Mohamed Morsi, lui aussi incarcéré en attente de jugement.

Le parti Al-Nour épargné

D’autres islamistes sont également visés par ces sanctions, notamment le leader salafiste Hazem Abou Ismail et le prédicateur pro-Morsi Safwat Higazi. Le parti salafiste Al-Nour, qui avait collaboré à la transition, semble quant à lui épargné par la répression.

Depuis la destitution du président Morsi, le 3 juillet, les Frères Musulmans ont été victime d’une répression sans précédent de la part des autorités égyptiennes. Le 4 août, l’armée et la police avaient brisé les campements de milliers de militants pro-Morsi. Des milliers de personnes avaient péri lors d’affrontements. Dans le même temps, plus de deux mille Frères avaient été arrêtés.

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