SIDA : lancement d’un programme permettant de mieux traiter les malades en Afrique
Un programme visant à mesurer l’efficacité des traitements anti-rétroviraux (ARV) administrés aux malades du sida en Afrique, afin de mieux les traiter et de contenir l’épidémie, a été lancé vendredi 13 septembre à Abidjan.
Un programme de santé financé par Unitaid, initiative de santé mondiale dont les fonds proviennent à 70% d’une taxe minime prélevée sur les billets d’avion, a été lancé vendredi 13 septembre en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Cameroun et en Guinée afin d’appuyer la lutte contre le Sida. Des "tests de charge virale", permettant de mesurer la quantité de virus par millilitre de sang, vont être accessibes à plusieurs dizaines de milliers de personnes séropositives dans ces quatre pays. La première phase devrait durer deux ans et s’accompagnera de dépistages précoces du VIH chez les nourrissons.
Le directeur général adjoint, Philippe Duneton, a expliqué le but de cette opération, dont le coût s’élève à 2,8 millions de dollars : "L’accès aux traitements ARV c’est très bien. Mais quand on a ce test (de charge virale), on peut vraiment observer l’efficacité du traitement" et déterminer "la manière de le prendre". Le VIH étant un virus en perpétuelle mutation, il nécessite un traitement le mieux adapté possible à son évolution. Le test aidera donc à freiner cette évolution, et empêcher le patient de mourir. Du reste, les risques de transmission s’amenuisent quand le virus est stabilisé.
Un nouveau test moins coûteux
Le test de charge virale, pratiqué dans les pays développés était jusqu’à présent très faiblement utilisé en Afrique en raison de son coût élevé. C’est l’invention d’un nouveau type de test, plus simple et moins coûteux, qui permet à Unitaid de lancer cette initiative. Le prix du test devrait ainsi être fixé à 10 dollars l’année.
Le projet devrait avoir un "impact" significatif sur le ralentissement de l’épidémie du sida en Afrique, car "le patient pourra avoir la preuve de l’efficacité du traitement" commente la biologiste française inventrice du nouveau test, Christine Rouzioux. Par ailleurs, "il est très important que le patient sache que quand il prend bien ses médicaments (…) il ne contamine pas ses partenaires", a-t-elle ajouté.
Huit millions d’habitants de pays en développement sont actuellement sous anti-rétroviraux. D’après les statistiques de l’Onusida, les 25 pays les plus touchés par l’épidémie sont tous africains. Le taux de prévalence du VIH en Côte d’Ivoire a toutefois baissé, selon le ministère Ivoirien de la Santé, de 10% à 4,7% en cinq ans, grâce à plusieurs programmes d’aide internationaux.
(Avec AFP)
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