Football : le Congo survole le tournoi des jeux de la Francophonie

En battant le Maroc (2-1) en finale des Jeux de la francophonie à Nice, dimanche 15 septembre, le Congo a conservé le titre obtenu quatre ans plus tôt. Une performance aux allures d’exploit.

Bersyl Obassi Ngatsongo (en blanc) auteur des deux buts congolais face au Maroc, le 15 septembre. © Capture d’écran/J.A.

Bersyl Obassi Ngatsongo (en blanc) auteur des deux buts congolais face au Maroc, le 15 septembre. © Capture d’écran/J.A.

Alexis Billebault

Publié le 16 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Le sacre des jeunes Diablotins, dimanche 15 septembre, est venu ponctuer une semaine complètement hors-norme, où les Congolais ont bousculé les évidences, en disputant cinq matches en sept jours. Ce calendrier aux allures de train d’enfer leur a été imposé pour des raisons indépendantes de leur volonté. « Nous devions arriver en France le 2 septembre. Mais nous n’avons pas reçu nos visas. L’ambassade de France à Brazzaville, sachant qu’il y avait des joueurs de 17 ans dans l’équipe, ne voulait pas accorder de visas à des mineurs. Dans notre esprit, nous n’allions pas participer à ces Jeux, et tous les joueurs étaient repartis chez eux », explique Eloi Manku, le sélectionneur congolais.

L’entregent de Denis Sassou Nguesso, le président de la République, l’insistance de l’ambassade du Congo en France et la menace à peine voilée de ne pas envoyer de délégation sur la Côte d’Azur ont fini par débloquer la situation. « Nous sommes arrivés à Nice le lundi 9 septembre vers 7 heures du matin. Nous devions jouer à 15 heures face à la France, le lendemain face au Canada et le surlendemain contre le Rwanda », poursuit Manku.

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Arrogance française

Avec l’autorisation de ses trois adversaires et de la Fifa, les Congolais ont pu disputer leurs trois matches du premier tour en soixante-douze heures. Et le premier d’entre eux a sans doute dessiné les contours de ce sacre aux allures d’exploit. « Huit heures après notre arrivée, nous avons face à nous la France. Pour motiver mes joueurs, malgré la fatigue, j’ai dit que c’est les Français qui ne voulaient pas nous accorder de visas, parce qu’ils avaient peur de nous », se souvient Manku.

Les mots entendus dans les couloirs menant à la pelouse et une certaine arrogance des Français – « leur capitaine disait qu’il fallait nous mettre quatre buts dans le premiers quart d’heure » – ont fait le reste. Après avoir battu la France (3-0) et le Canada (4-1) puis fait match nul (1-1) face au Rwanda, le Congo a éliminé le Sénégal en demi-finale (0-0, 3-2 aux t.a.b). Les Marocains, eux-aussi, sont tombés dans le piège congolais. Et les Diablotins sont devenus la deuxième équipe après le Canada à inscrire deux fois son nom au palmarès du tournoi de football…

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