Didier Ratsiraka : « La France m’a demandé d’aider Rajoelina à évincer Ravalomanana » de Madagascar

Dans une intervention télévisée, Didier Ratsiraka, ancien chef de l’État malgache, a déclaré, le 11 septembre, que la France lui avait demandé son aide pour évincer le président Marc Ravalomanana en 2009.

Didier Ratsiraka lors d’une intervention sur « TV plus Madagascar », le 11 septembre 2013. © AFP

Didier Ratsiraka lors d’une intervention sur « TV plus Madagascar », le 11 septembre 2013. © AFP

Publié le 13 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

C’est une révélation qui, si elle est fondée, risque de fâcher Paris. Dans une intervention télévisée sur la chaîne privée TV plus Madagascar, l’ancien chef de l’État malgache, Didier Ratsiraka, 76 ans, a déclaré, le 11 septembre, que ""la France [lui] a demandé d’aider Andry Rajoelina à évincer Marc Ravalomanana", faisant référence aux événements de début 2009 qui ont conduit au renversement de l’ancien président malgache.

"J’ai répondu, je ne suis pas en faveur des coups d’État" (….), a-t-il ajouté, avant d’expliquer qu’il avait finalement accepté après qu’on lui ait montré qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’État. "On s’est mis d’accord que Marc Ravalomanana quitterait le pouvoir sans bain de sang. Et après son éviction, on devrait instaurer une transition concertée. (…) Andry Rajoelina a été d’accord (…)", a-t-il poursuivi.

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Rapprochement entre Ratsiraka et Rajoelina

Didier Ratsiraka a également rapporté que Andry Rajoelina était alors venu chez lui à Paris, dans sa maison de Neuilly-sur-Seine baptisée "Villa Madrid", et l’avait assuré que lui-même serait bien accueilli à son retour à Madagascar.

En janvier 2009, Andry Rajoelina, alors jeune maire d’Antananarivo et en conflit avec le régime, avait provoqué un soulèvement populaire pour dénoncer la fermeture de sa chaîne de télévision Viva, qui venait de diffuser une interview de l’ex-président Ratsiraka, alors exilé en France. Prenant la tête de la contestation, il s’était ensuite proclamé président d’une haute autorité de transition, exigeant la démission de Marc Ravalomanana, lâché par l’armée.

Des violences avaient fait une centaine de morts en février dont 36 personnes abattues par la garde présidentielle le 7 février, une tuerie pour laquelle Marc Ravalomanana a été condamné par contumace.

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Deux ans plus tard, Didier Ratsiraka est rentré dans son pays lors de la formation d’un gouvernement d’union nationale fin 2011, avant de revenir se réinstaller définitivement à Madagascar le 18 avril 2013, marquant la fin de onze ans d’exil en France, l’ancienne puissance coloniale.

(Avec AFP)
 

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