Football : le Rwanda face au défi de la formation des jeunes joueurs
La sélection du Rwanda des moins de 20 ans, qui participait aux Jeux de la Francophonie 2013 à Nice, devrait constituer l’ossature des Amavubis dans les prochaines années. Comme souvent, la question de la formation des jeunes joueurs est l’un des principaux problèmes.
Supporteurs des Amavubis. © DR
Le symbole n’a échappé à personne. « Les joueurs qui étaient à Nice pour le tournoi [des Jeux de la Francophonie 2013, NDLR] sont nés en 1994, l’année du génocide. Cela a une certaine portée au pays », note Richard Tardy, le sélectionneur français des Amavubis de moins de 20 ans et de moins de 17 ans, en poste depuis juillet 2010. Au Rwanda, la jeunesse est une des priorités des autorités politiques. « Beaucoup d’efforts sont faits pour le sport, notamment le foot, et l’éducation », dit Casa Mbungo, sélectionneur adjoint des moins de 20 ans et entraîneur de l’AS Kigali.
« Au départ, j’avais signé pour huit mois, mais j’ai prolongé mon contrat (jusqu’en juin 2014), parce qu’il y a un travail à poursuivre avec les jeunes. N’oubliez pas que le Rwanda accueillera le Championnat d’Afrique des Nationaux, réservé aux locaux, en 2016… », poursuit Tardy. Mais comme beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, le football rwandais souffre d’un déficit marqué en matière de formation.
Sponsors
« Le principal problème est l’absence de championnats pour les jeunes. Il y a des académies disséminées dans le pays, on joue au foot à l’école, mais il n’y a pas de championnats pour les moins de 15 et de 17 ans », explique Tardy. « Cela coûterait environ 80 000 dollars par an pour chacune des catégories. Nous cherchons des sponsors, la compagnie nationale d’électricité, Rwandair et des banques ont été approchées. De plus, les clubs n’ont pas de centre de formation. »
En attendant que la détection dans les provinces s’affine et que le dossier de la formation prenne un peu plus d’épaisseur, plusieurs clubs de la capitale (APR FC, Police et AS Kigali) ont reçu pour consigne venant d’en haut de ne plus engager de joueurs étrangers et de favoriser l’intégration des jeunes rwandais.
