Armes chimiques syriennes : Bachar al-Assad est-il de bonne foi ?
Bachar al-Assad a confirmé, jeudi 12 septembre, dans une interview à la télévision russe, que son pays allait placer son arsenal chimique sous contrôle international. Mais selon des responsables américains, la Syrie organiserait la dissémination de ses armes sur son territoire pour compliquer le travail des experts internationaux.
Mis à jour le 13/09 à 08h19.
"La Syrie place ses armes chimiques sous contrôle international à cause de la Russie", a déclaré jeudi le président syrien, Bachar al-Assad. Interviewé par la chaîne publique Rossia 24, il a également affirmé que des documents allaient être envoyés à l’ONU afin de signer un accord. "Les menaces des États-Unis n’ont pas influé sur la décision de mettre sous contrôle les armes chimiques", a-t-il également précisé.
Quelques heures plus tard, l’ONU a annoncé avoir reçu la demande d’adhésion de la Syrie à la convention de 1993 sur l’interdiction des armes chimiques. Celle-ci intervient après la reprise des négociations diplomatiques autour de la proposition russe de contrôle international des armes chimiques syriennes, soutenue par les Nations unies et accueillie favorablement par les diplomaties occidentales. Ce plan comporterait quatre phases, selon le quotidien russe Kommersant, qui cite une source diplomatique en Russie.
>> Lire aussi : Comment neutraliser l’arsenal d’Assad ?
Dans un premier temps, la Syrie adhérerait à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), avant de déclarer la localisation de ses sites de production et de stockage d’armes chimiques. Puis, dans une troisième phase, elle autoriserait des inspecteurs de l’OIAC à se rendre sur place. Enfin, la Syrie déciderait, en dernier lieu, "avec les inspecteurs", "comment et par qui ces armes chimiques seront détruites".
Mais le septicisme est grand au sujet de la bonne foi de Bachar al-Assad. Selon le Wall Street Journal de vendredi, qui cite des responsables américains anonymes, les autorités syriennes organiseraient la dissémination à travers le pays du stock d’armes chimiques qui dépasse le millier de tonnes, selon des experts. Une unité militaire spécialisée, l’unité 450, déplacerait celui-ci depuis plusieurs mois dans une cinquantaine de sites différents. Objectif : compliquer la tâche des futurs contôleurs internationaux.
(Avec AFP)
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