Tunisie : le secteur touristique inquiet après la fermeture d’hôtels à Djerba pour cause d’hygiène

Mardi 10 septembre, le tour opérateur Marmara a annoncé la fermeture de cinq hôtels du complexe Dar Djerba, en Tunisie, suite à la détection de bactéries dans les canalisations. Si les expertises officielles se sont révélées par la suite négatives, cette nouvelle suscite l’inquiétude des vacanciers… et du secteur touristique.

Marmara ferme un complexe à Djerba pour cause de bactéries © AFP

Marmara ferme un complexe à Djerba pour cause de bactéries © AFP

Publié le 12 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les vacances d’été n’auront pas été très bénéfiques pour le tourisme tunisien. Après les commentaires accablants de certains touristes sur la mauvaise hygiène des hôtels de luxe, la fermeture de cinq hôtels du complexe Marmara, à Djerba, vient compléter la longue liste des déboires du secteur.

Lors d’un contrôle de routine dans le complexe Dar Djerba, des bactéries dont la légionelle ont été détectées dans l’eau. Le tour opérateur Marmara, locataire des établissements hôteliers concernés, a alors immédiatement décidé de les fermer pour éviter d’exposer ses clients à des risques sanitaires, tels que la légionellose, pouvant provoquer des infections ophtalmologiques et respiratoires graves, voire mortelles.

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Plus d’un millier de touristes déplacés

Suite à cette annonce, le ministère de la Santé publique a dépêché une équipe afin d’analyser l’eau contaminée. Mais les résultats n’ont pas confirmé la première expertise. "Les tests se sont révélés négatifs. Nous avons poussé l’analyse afin d’identifier les germes mais le taux de légionnelle était au-dessous du seuil de détection et ne cause donc pas de problèmes sanitaires vis-à-vis des clients", affirme Mohamed Rabhi, responsable de la direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au sein du ministère de la Santé publique.

Cependant, plus d’un millier de touristes ont été relogés dans la région de Djerba. "Les experts ont affirmé qu’il n’était pas nécessaire de déplacer les clients mais Marmara a voulu éviter tout risque en les relogeant, par précaution", déclare Radhouène Ben Salah, directeur général de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie.

Des touristes révoltés sur les réseaux sociaux

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Malgré ces mesures, d’anciens clients de Marmara s’affolent sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, le groupe des "Révoltés de l’hôtel Palm Beach Club Marmara" profite de cette fermeture pour protester contre l’insalubrité de certains hôtels. "Je crois que la vérité vient d’éclater au grand jour. Il risque d’y avoir bien plus qu’un petit groupe de révoltés", commente l’une d’elle.

"C’est un mauvais procès", se défend Radhouène Ben Salah. "Les critiques sont injustifiées, tous les contrôles ont été réalisés", poursuit-il. "Le tourisme est le pilier principal de notre économie, le contrôle sanitaire est notre priorité absolue", affirme, de son côté, Mohamed Rabhi. En mai dernier, une circulaire de l’office national du tourisme avait d’ailleurs appelé les directeurs d’établissements touristiques à la plus grande vigilance en matière d’hygiène.

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Le 1er octobre prochain, le complexe hôtelier devrait pouvoir ouvrir à nouveau ses portes, si les conditions sanitaires le permettent. D’ici là, Marmara devra tenter de se défaire d’une réputation ternie… et les voyageurs accepter les changements de dernière minute.

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