Tunisie : reprise partielle des travaux de l’Assemblée nationale constituante

L’Assemblée nationale constituante va reprendre mercredi certaines de ses activités. La question d’une reprise des débats sur le projet de Constitution reste toutefois en suspens.

Manifestation près de l’Assemblée nationale à Tunis, le 7 septembre 2013. © AFP

Manifestation près de l’Assemblée nationale à Tunis, le 7 septembre 2013. © AFP

Publié le 11 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Après des semaines d’arrêt, l’Assemblée nationale constituante (ANC), dont les travaux avaient été gelés au début du mois d’août, va reprendre, mercredi 11 septembre, certains de ses activités.

Le service de presse de la présidence de l’ANC a indiqué que dans la matinée trois commissions parlementaires allaient se réunir pour la première fois depuis le gel des travaux, ordonné en raison de la crise politique déclenchée, le 25 juillet, par l’assassinat du député d’opposition Mohamed Brahmi.

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Les commissions en charge de la "législation générale", des "martyrs et blessés de la révolution" et des "finances" ne travaillent cependant pas sur le projet de Constitution,  dont l’adoption ne cesse d’être retardée faute d’accords entre les élus d’opposition, les islamistes d’Ennahdha qui dirigent le gouvernement, et leurs alliés d’Ettakatol et du Congrès pour la République (CPR).

Vers une reprise des séances plénières ?

Deux réunions sont prévues cette semaine : celle des présidents des groupes parlementaires, jeudi, et celle du bureau de l’ANC, vendredi. Elles devront décider de la reprise, ou non, des séances plénières de l’assemblée et permettre à terme un débat et un vote sur le projet de Constitution.

Le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar, avait gelé le 6 août tous les travaux de l’assemblée pour forcer opposants et partisans des islamistes d’Ennahdha au dialogue.

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Plus d’un mois plus tard, aucun compromis entre les deux camps n’est intervenu, faute d’accord sur les conditions de la démission du gouvernement. Une soixante d’élus d’opposition boycottent par ailleurs la Constituante et rejettent tout retour à l’assemblée tant que le cabinet actuel ne sera pas remplacé par une équipe d’indépendants.

À l’inverse, les partisans d’Ennahdha et d’autres formations politiques réclament la reprise immédiate de l’ANC. Certains militent même pour une destitution de Mustapha Ben Jaafar. Faute de Constitution et de loi électorale près de deux ans après l’élection de l’ANC, la Tunisie est toujours privée d’institutions pérennes et de calendrier électoral.

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(Avec AFP)

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