Syrie : Barack Obama privilégie la voie diplomatique
Dans le dossier syrien, Barack Obama a annoncé, mardi, qu’il souhaitait donner une chance à la diplomatie. Le revirement du président américain s’explique par le geste de Damas qui assure être prête à renoncer à son arsenal chimique.
À l’issue de 48 heures d’intense activité diplomatique qui ont éloigné la perspective de frappes sur la Syrie, Barack Obama a jugé, le 10 septembre, que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international constituait un signe "encourageant".
"Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l’un des plus puissants alliées d’Assad", a déclaré le président américain depuis l’East Room, la salle d’apparat de la Maison Blanche, exactement l’endroit où il avait annoncé à ses compatriotes la mort d’Oussama ben Laden dans un raid de commandos américains en mai 2011.
>> Lire aussi : Syrie : le démantèlement des stocks d’armes chimiques, une manoeuvre dilatoire ?
S’il a demandé au Congrès de ne pas voter immédiatement sur un éventuel recours à la force, le président américain a rappelé que l’option militaire restait sur la table. Car, pour lui, il est encore "trop tôt" pour dire si le plan diplomatique aboutira.
Dénonçant l’attaque chimique "écœurante" commise par le régime Assad qui a fait plus de 1 400 morts selon le renseignement américain, il a évoqué "des hommes, des femmes, des enfants tués par le gaz allongés les uns à côté des autres" vus sur les vidéos prises après l’attaque.
Maintenir la pression sur Damas
Barack Obama, qui a dépêché, jeudi, son secrétaire d’État John Kerry à Genève pour des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov, s’est dit déterminé à maintenir la "pression" sur le régime syrien. De puissants bâtiments de guerre américains équipés de missiles de croisière ont été déployés ces dernières semaines en Méditerranée orientale.
"J’ai donné l’ordre à notre armée de garder ses positions actuelles, pour maintenir la pression sur Assad et afin d’être prête à réagir si la diplomatie échoue", a-t-il prévenu. "Même une attaque limitée ferait passer un message à Assad", a assuré le président américain.
Il a aussi renouvelé son engagement à ne pas déployer de troupes au sol et rejeté la comparaison avec l’Irak de 2003. "Je ne pense pas que nous devrions renverser un nouveau dictateur par la force", a lancé le Barack Obama.
(Avec AFP)
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