Belgique : la fille présumée d’Albert II veut l’obliger à la reconnaître
La fille illégitime présumée d’Albert II, Delphine Boël, a entamé une procédure en reconnaissance de paternité, lundi 9 septembre. L’immunité de l’ex-roi des Belges ne lui permet plus d’échapper à la justice.
En abdiquant le 21 juillet dernier en faveur de son fils, Albert II devait se douter que cette affaire reprendrait de plus belle. N’étant plus couvert par une immunité totale, l’ex-roi des Belges peut désormais répondre devant la justice, où sa fille illégitime présumée, Delphine Boël, l’attend de pied ferme. Artiste plasticienne de 45 ans, celle-ci a ouvert, lundi 9 septembre, une procédure en reconnaissance de paternité devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Me Alain De Jonge, son avocat, la dit « déterminée » à aller jusqu’au bout.
Celle que l’on surnomme la "Mazarine belge" (en référence à la fille longtemps cachée de François Mitterrand) prétend être née d’une longue liaison entre sa mère, la baronne Sybille de Selys Longchamps – alors mariée au descendant d’une riche famille d’industriels, Jacques Boël – et Albert, à l’époque prince héritier. Mais si ce dernier a reconnu en 1999 (voir vidéo ci-dessous) que son couple avait traversé une "crise" dans les années 1960 et 70, il a toujours refusé de reconnaître une quelconque paternité hors-mariage. Des photos ont pourtant été publiées récemment dans la presse belge le montrant en compagnie de Delphine, alors qu’elle était enfant…
Extrait de l’allocution télévisée d’Albert II pour ses voeux à la Belgique en décembre 1999.
Test ADN
Les parties ont jusqu’au 7 juillet 2014 pour échanger leurs conclusions. Les plaidoiries commenceront ensuite en septembre. Delphine Boël doit d’abord contester la paternité de son père légal, Jacques Boël, qui était déjà marié à sa mère lors de sa naissance, et dont elle porte le nom. Celui-ci pourrait communiquer sa position aux parties dans les jours qui viennent, selon son avocat.
Si cette première étape aboutit, Delphine Boël pourra enclencher la procédure visant directement Albert II, et notamment essayer de prouver via un test d’ADN son hypothétique paternité. Le prince Laurent, fils cadet de l’ancien roi, pourrait accepter de se soumettre à un test, ont fait savoir ses avocats.
(Avec AFP)
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