Tunisie : le parquet fait appel de la condamnation de l’agresseur de l’imam de Drancy
L’affaire Hassen Chalghoumin, imam à Drancy (près de Paris), n’est pas close. Vendredi, le parquet tunisien a décidé de faire appel de la condamnation de son agresseur à un mois et demi de prison avec sursis, prononcée le 3 septembre.
L’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, le 4 juin 2012 à Jérusalem. © AFP
Publié le 6 septembre 2013 Lecture : 1 minute.
Le 3 septembre, le tribunal cantonal de Tunis a condamné un Franco-Tunisien, agresseur présumé de Hassen Chalghoumi, imam à Drancy (près de Paris), à un mois et 16 jours de prison avec sursis pour coups et blessures et diffamation. Mais, prenant "en compte le certificat médical de l’hôpital d’instructions des armées Bégin, à Saint-Mandé", le parquet a décidé, vendredi 6 septembre, de faire appel du verdict, a déclaré Me Samia Maktouf, avocate de l’imam qui espère une sanction plus lourde.
Le certificat fait état de deux côtes cassées et d’une lésion pulmonaire de l’intéressé, a-t-elle déclaré. De plus, "les injures racistes et antisémites à l’encontre de Hassen Chalghoumi sont bien établies", a ajouté Me Maktouf.
Anti-intégriste
Coqueluche des médias pour ses prises de position contre l’islam intégriste et ses liens d’amitié avec la communauté juive, l’imam est la cible, pour les mêmes raisons, de violentes critiques et de menaces largement relayées sur Internet.
Il avait déclaré dimanche qu’un homme l’avait agressé et injurié puis s’en était pris à sa femme et à leurs enfants avant d’être maîtrisé près de son hôtel, en banlieue de Tunis. À son retour en France, il avait dû être hospitalisé après un malaise.
(Avec AFP)
