En dehors de l’espace Schengen, Teodorin Obiang n’est plus recherché par Interpol
Des sources proches du dossier ont rapporté jeudi que Teodorin Obiang n’était plus dans le collimateur d’Interpol. Mais, le fils du président équato-guinéen demeure sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis en 2012 par la justice française dans « l’affaire des biens mal acquis ». Explications.
Interpol ne recherche plus le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, qui demeure cependant sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis en 2012 par la justice française dans l’affaire des "biens mal acquis". Une information rapportée, le 5 septembre, par des sources proches du dossier.
Après une spectaculaire perquisition en février 2012 dans un somptueux hôtel particulier parisien dans lequel avaient été saisis 200 m3 de biens de valeur, les juges d’instruction Roger Le Loire et René Grouman avaient décerné ce mandat d’arrêt en juillet 2012. Une décision prise en réponse au refus de Teodorin Obiang, qui risquait une mise en examen, d’honorer deux convocations qui lui avaient été adressées.
En vertu des accords européens de coopération, ce mandat avait été diffusé dans l’espace Schengen et les autorités françaises avaient contacté Interpol afin d’obtenir une diffusion internationale.
Interpol supprime les fichiers sur Teodorin Obiang
Les avocats de la défense, de leur côté, avaient fait un recours contre la diffusion de ce mandat par Interpol. Ils dénonçaient à la fois une immixtion dans les affaires équato-guinéennes et une violation de l’immunité de Teodorin Obiang, alors ministre de l’Agriculture. Il a même été promu en mai 2012 deuxième vice-président du pays.
Accédant à la demande des avocats, Interpol a décidé de supprimer de ses fichiers les informations communiquées par la France au sujet de Teodorin Obiang, selon un document de l’organisation du 30 août 2013, consulté par l’AFP. Conséquence : le mandat d’arrêt, qui demeure valide dans l’espace Schengen, n’est plus diffusé par Interpol au-delà de cette zone.
Selon une source proche du dossier, le fils du président équato-guinéen n’a pas fait non plus l’objet d’une "notice rouge" publique qui représente une "demande d’arrestation à des fins d’extradition". Elle concerne des personnes recherchées à la suite d’un mandat d’arrêt ou d’une décision judiciaire du pays demandeur.
Toutefois, hors de l’espace Schengen, l’interpellation de Teodorin Obiang pourra toujours être obtenue par la France, si Paris fait jouer les accords d’extradition conclus bilatéralement.
(Avec AFP)
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