IBK a prêté serment en présence de Soumaïla Cissé et Dioncounda Traoré
La première étape de l’investiture du nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a eu lieu, mercredi, à Bamako. Une autre cérémonie aura lieu le 19 septembre.
![Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à Bamako, le 4 septembre 2013. © AFP/Habibou Kouyaté](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/09/04/004092013165056000000fvfvv.jpg)
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à Bamako, le 4 septembre 2013. © AFP/Habibou Kouyaté
Mis à jour le 04/09 à 16h50
Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, est officiellement le président du Mali. Élu le 11 août, il a prêté serment, mercredi 4 septembre, lors d’une cérémonie organisée au Centre international de conférences, à Bamako.
>>>Lire aussi : IBK : de la Sorbonne au palais présidentiel
Costume et cravate sombres sur une chemise claire, main droite levée, IBK a lu le serment contenu dans la Constitution malienne devant les membres de la Cour suprême présidée par Nouhoum Tampily. "Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national", a-t-il déclaré.
"Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine", a-t-il ajouté.
À ses compatriotes maliens, il a assuré: "Pas un instant je n’oublierai que vous m’avez hissé là où vous m’avez placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie de notre Nation. La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante" du quinquennat entamé mercredi. "Je veux réconcilier les coeurs et les esprits. (…) Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne", a-t-il dit.
Ibrahim Boubacar Keïta a été élu au second tour de la présidentielle avec 77,62% des voix contre 22,38% pour Soumaïla Cissé. Son adversaire était d’ailleurs présent mercredi, tout comme Dioncounda Traoré, qui a dirigé le pays pendant une période de transition de 17 mois, et de plus de 1 000 personnalités maliennes et étrangères.
Il faut accepter de tendre la main à l’autre afin de bâtir ensemble un Mali nouveau…
— Ibrahim B. Keita (@IBK_2013) September 4, 2013
Dans l’assistance, figuraient notamment l’ancien président (1968-1991) Moussa Traoré, renversé par un coup d’État militaire, auquel il a rendu un hommage appuyé et qui a eu droit à des applaudissements nourris. L’ex-Premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra, son successeur (décembre 2012-septembre 2013) Diango Cissoko, et les membres du gouvernement sortant étaient également présents.
Avant la prestation de serment, une cérémonie de passation des pouvoirs s’était déroulée en début de matinée au siège de la présidence, à Koulouba (près de Bamako). Dioncounda Traoré y a officiellement cédé le pouvoir à Ibrahim Boubacar Keïta, qui a eu droit aux honneurs militaires.
À Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, l’a félicité. "Dotées à l’issue des récentes élections d’une forte légitimité, les nouvelles autorités peuvent à présent répondre aux attentes du peuple malien et relever les défis auxquels le Mali fait face. La France est prête à apporter tout son soutien au président Keïta", a-t-il dit.
Une autre cérémonie aura lieu le 19 septembre, au stade du 26-Mars. Tous les présidents de la région devraient y assister, de même que les chefs d’État gabonais, congolais, rwandais, tchadien et sud-africain. Le président français François Hollande, un ami d’IBK, fera également le déplacement.
Le procureur général, Mahamadou Bouaré, a estimé qu’il avait la mission complexe de ramener le Mali "à une vie démocratique normale". Parmi ses tâches, il a cité notamment la mise en place d’une "armée nationale moderne, disciplinée et forte", la restauration de l’État, la lutte contre la corruption, "la fin des arrestations extra-judiciaires" et enlèvements d’étrangers.
(Avec AFP)
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