Le blocage politique entre Ennahdha et l’opposition se poursuit en Tunisie

Mardi, une rencontre entre la coalition gouvernementale et les médiateurs de l’UGTT, destinée à trouver une issue à la crise politique qui touche la Tunisie depuis plus d’un mois, n’a une nouvelle fois rien donné. Le blocage politique continue.

Une chaîne humaine formée pour réclamer la démission du gouvernement, le 31 août 2013 à Tunis. © AFP

Une chaîne humaine formée pour réclamer la démission du gouvernement, le 31 août 2013 à Tunis. © AFP

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Publié le 3 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les médiateurs de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et les représentants de la coalition gouvernementale, dominée par les islamistes d’Ennahdha, se sont une nouvelle fois rencontrés, mardi 3 septembre, à Tunis. Comme lors de leurs précédents pourparlers, aucune solution au conflit politique qui paralyse la Tunisie depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier, n’a été trouvée.

"Il n’y a pas eu de grandes évolutions lors de cette réunion", a déclaré le principal médiateur et secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi. "Il faut que les deux parties se réunissent et fassent des concessions importantes. Il est clair pour tout le monde que le pays est dans une crise politique étouffante qui affecte l’économie, le social, la sécurité", a-t-il ajouté.

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La coalition au pouvoir a remis mardi ses nouvelles propositions aux médiateurs de la crise, l’UGTT, mais aussi au patronat Utica, à la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et à l’Ordre national des avocats.

Nouvelle manifestation de l’opposition

La semaine dernière, Ennahdha et ses alliés séculiers du Congrès pour la République (CPR) et d’Ettakatol ont proposé que le gouvernement dirigé par Ali Larayedh remette sa démission le 29 septembre, à l’issue de trois semaines de négociations directes avec l’opposition. Une hétéroclite coalition d’opposition a rejeté cette offre, les opposants insistant sur la formation immédiate d’un gouvernement apolitique.

Les médiateurs, dont les positions sont très proches de celles de l’opposition, font depuis un mois la navette entre les deux camps pour tenter d’arracher un compromis. En cas d’accord, les deux parties devront cependant encore trouver un accord sur le contenu de la future Constitution, une loi et un calendrier électoraux, mais aussi revoir les nominations de hauts fonctionnaires jugées "trop partisanes" par l’opposition.

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La coalition d’opposants a également annoncé une nouvelle manifestation, samedi prochain, pour marquer la fin du deuil de quarante jours depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi. Après avoir réussi à réunir par deux fois des dizaines de milliers de manifestants les 6 et 13 août, la mobilisation des détracteurs d’Ennahdha a considérablement baissé depuis.

(Avec AFP)

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