L’Assemblée nationale tchadienne rejette la demande de levée d’immunité de Saleh Kebzabo
Poursuivis par la justice tchadienne, les députés Lama Tchindébé et Saleh Kebzabo conserveront leur immunité parlementaire. Le Parlement l’a décidé lors d’un vote en séance plénière, lundi 2 septembre.
Saleh Kebzabo est le chef de file de l’opposition tchadienne. © Vincent Fournier/J.A.
Publié le 3 septembre 2013 Lecture : 1 minute.
Lundi, l’Assemblée nationale tchadienne s’est prononcée contre les demandes introduites par le ministre de la Justice, Jean-Bernard Padaré, de levée d’impunité de deux députés, Lama Tchindébé et Saleh Kebzabo. Sur 180 votants, 173 députés ont rejetés celle concernant Tchindébé, 176 pour le cas Kebzabo. Le vote a eu lieu lors d’une séance plénière qui s’est déroulée à huis clos.
"L’Assemblée nationale vient vraiment de donner une réponse cinglante à ceux qui ont voulu instrumentaliser, et l’État et l’Assemblée nationale, à des fins personnelles, puisque c’est de cela qu’il s’agit", a réagi Saleh Kebzabo.
Le chef de l’opposition et leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), qui compte onze députés à l’Assemblée nationale, est accusé par le parquet de délit d’outrage, d’atteinte à l’autorité de la justice et de diffamation. Il avait dénoncé il y a un mois la lenteur de la procédure relative à l’arrestation de Eric Topona, Avenir de la Tchiré et Jean Laokolé, trois journalistes accusés de complot contre le président Idriss Déby Into.
Ce week-end, une commission parlementaire ad hoc a estimé que les propos de Kebzabo ne sont pas constitutifs de délits d’outrage ou d’atteinte à l’autorité de la justice.
Lama Tchindébé, lui aussi député, est accusé d’avoir détourné 9 millions de F CFA. Il s’est dit prêt à rembourser la somme en question et a proposé un échéancier.
(Avec agences)
