Soudans : un sommet sur fond d’ultimatum

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, est attendu, mardi 3 septembre, à Khartoum pour un sommet avec son homologue soudanais, Omar Béchir. La rencontre entre les deux hommes intervient à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum du Soudan, qui menace de fermer ses oléoducs au pétrole sud-soudanais.

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, à Addis-Abeba, le 24 septembre 2012. © AFP

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, à Addis-Abeba, le 24 septembre 2012. © AFP

Publié le 2 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Un sommet de dernière chance ? À quatre jours de l’expiration de l’ultimatum du Soudan, qui menace de fermer ses oléoducs au pétrole de son voisin, le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, est attendu, mardi, à Khartoum pour "discuter de toutes les questions communes", a annoncé Emad Sayed Ahmed, attaché de presse du président soudanais, Omar el-Béchir.

Le Soudan, qui accuse son voisin du Sud de soutenir des rebelles dans plusieurs régions frontalières, menace en représailles d’interrompre le transit du pétrole sud-soudanais. Malgré la menace, le pétrole a continué à transiter des champs du Sud au terminal soudanais sur la mer Rouge, et l’ultimatum, qui expire au 6 septembre, a déjà été repoussé deux fois.

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L’Union africaine avait en effet demandé de prolonger ce délai, afin d’enquêter sur les allégations des deux camps qui s’accusent mutuellement de soutenir des rebelles de part et d’autre de la frontière.

Les deux présidents se sont déjà rencontrés lors d’un sommet à Juba en avril, avant que Khartoum n’annonce en juin sa décision de geler neuf accords économiques et de sécurité, dont celui sur le transit du pétrole.

Lors de la partition en juillet 2011, le Soudan du Sud a hérité de 75 % des réserves de brut, privant le Nord d’une part importante de ses revenus. Mais, ce dernier contrôle les infrastructures de raffinage et d’exportation, et les deux pays ne parviennent pas à s’entendre sur des frais de transit.

Alors que Khartoum avait commencé à se payer en nature en prélevant une partie du pétrole sud-soudanais destiné à l’exportation, le Soudan du Sud a totalement arrêté sa production en janvier 2012, avant de la reprendre progressivement en avril 2013, à la faveur d’une détente entre les deux pays.

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(Avec AFP)

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