Niger : les deux Français enlevés par des manifestants à Niamey ont été libérés

Les deux Français brièvement retenus, dimanche 1er septembre, par des habitants de Niamey excédés par les imposants barrages de sécurité sont à nouveau libres. Le premier a réussi à s’échapper et le second a été libéré dans la nuit.

Mesures de sécurité dans le quartier des ambassades à Niamey le 4 juin 2013. © AFP

Mesures de sécurité dans le quartier des ambassades à Niamey le 4 juin 2013. © AFP

Publié le 2 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Le 1er septembre, deux ressortissants français ont été brièvement enlevés par des habitants de Niamey, excédés par les dispositifs de sécurité mis en place aux alentours de plusieurs ambassades étrangères dans la capitale nigérienne. Le premier a rapidement réussi à s’échapper. Le second, retenu pendant quelques heures, a été relâché vers 2 heures du matin près de l’ambassade de France, selon RFI.

Les deux Français, souffrant de blessures légères, ont été transportés et soignés à l’hôpital de Magori. Selon le gouverneur de Niamey, Hamidou Garba, "c’est une manifestation anarchique qui a conduit à l’enlèvement de deux Français".

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Depuis des mois, des habitants de plusieurs quartiers à l’ouest de la capitale organisent des manifestations pour protester contre les dispositifs de sécurité renforcés depuis mai aux alentours de plusieurs ambassades étrangères, dont celle de France et des États-Unis.

Seize manifestants interpellés

Dimanche, des milliers de manifestants ont à nouveau protesté contre ces impressionnants barrages de sécurité. D’après le gouverneur, les protestataires – dont certains  avaient des armes blanches et des cocktails molotov – étaient principalement des jeunes du quartier de Goudel, situé à l’ouest de Niamey et riverain du fleuve Niger. Les affrontements avec les forces de l’ordre se sont soldés par 37 blessés (26 agents et 11 manifestants). Seize manifestants ont été interpellés.

"Nous sommes très en colère, ces barrières nous empêchent de nous rendre au centre-ville par la voie naturelle. Nos ambulances et corbillards sont obligés de faire de longs détours", a expliqué un habitant à l’AFP.

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Les manifestants dénoncent notamment les coûts des transports qui ont "doublé" ainsi que les "tracasseries et contrôles sécuritaires humiliants". "Nous demandons aux autorités d’alléger les barrières de sécurité afin que nous puissions circuler sans beaucoup d’entraves", a déclaré un autre résident.

Le Niger avait été frappé le 23 mai par un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du pays, ainsi que contre un site de production d’uranium d’Areva, faisant une vingtaine de morts.

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(Avec AFP)

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