Boris Boillon, l’ex-ambassadeur de France en Tunisie, interpellé avec 350 000 euros en liquide

Boris Boillon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ex-ambassadeur de France à Tunis, a été interpellé par la douane française, fin juillet, à Paris, avec 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide. Selon le site Mediapart, qui a révélé l’information, l’ancien diplomate était en partance pour la Belgique.

L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon. © AFP

L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon. © AFP

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Publié le 30 août 2013 Lecture : 2 minutes.

L’affaire ne va pas améliorer l’image, déjà bien écornée, de Boris Boillon. Vendredi 30 août, le site d’information Mediapart a révélé que l’ancien ambassadeur de France en Tunisie avait été interpellé le 31 juillet par les douaniers français, à la gare du Nord, à Paris, avec 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide. Il s’apprêtait à monter dans le Thalys en direction de Bruxelles, en Belgique.

L’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a été fouillé lors d’un contrôle de routine. Dans sa valise, les douaniers ont, selon le site, trouvé "3 190 billets de 100 euros, 32 billets de 500 euros, 100 billets de 50 euros et 50 billets de 200 euros, ainsi qu’à 400 billets de 100 dollars". Boris Boillon, qui réside désormais dans une banlieue chic de la capitale belge, n’avait en revanche "ni pièce d’identité ni téléphone portable mais trois cartes bleues à son nom".

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En James Bond ou en slip

D’après Mediapart, Boris Boillon a affirmé lors de son audition que cette importante somme était destinée à financer la nouvelle filiale belge de sa société de consulting international, Spartago. Selon lui, les fonds proviendraient de son activité de consultant, qu’il pratique notamment en Irak, pays où il a été ambassadeur de France de 2009 à 2011 avant d’être nommé à Tunis. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’argent transporté par l’ancien diplomate.

Boillon, 37 ans, était arrivé en Tunisie quelques semaines après la chute de Ben Ali, pour tenter de calmer le jeu après la polémique sur les complicités françaises avec le régime benaliste. Il s’était immédiatement mis les Tunisiens à dos, après avoir violemment invectivé des journalistes lors de son premier déjeuner de presse à l’ambassade. Le "Sarkoboy" était ensuite devenu la cible de nombreuses railleries, en raison de photos le présentant tantôt en James Bond à la une d’un magazine tunisien, tantôt en slip de bain, le corps huilé et bodybuildé, au bord de la mer. Boris Boillon avait finalement été rappelé quelques semaines après l’arrivée de François Hollande au pouvoir, en mai 2012, pour être remplacé par François Gouyette.

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Benjamin Roger

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