Deux détenus algériens rapatriés de Guantánamo

Les États-Unis ont rapatrié deux détenus algériens de la prison militaire de Guantánamo vers l’Algérie. Il s’agit des premiers transfèrements depuis que Barack Obama a annoncé, en mai, sa volonté de vouloir les reprendre.

Deux militaires américains sortent d’un camp de détention à Guantanamo, le 12 janvier 2012. © AFP

Deux militaires américains sortent d’un camp de détention à Guantanamo, le 12 janvier 2012. © AFP

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Publié le 29 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Nabil Said Hadjarab et Mutia Sadiq Ahmad Sayyab "ont été remis au gouvernement algérien", affirme le Pentagone dans un communiqué. Il s’agit des premiers transfèrements de Guantánamo depuis le rapatriement du Canadien Omar Khadr fin septembre 2012. Quelque 164 détenus restent toujours incarcérés dans la base militaire américaine de Cuba.

"Les États-Unis sont reconnaissants envers le gouvernement algérien pour sa bonne volonté à soutenir les efforts en cours pour fermer le centre de détention de Guantánamo", affirme le ministère. Les deux pays se sont "coordonnés" pour s’assurer que les transfèrements soient effectués suivant des "mesures humanitaires et de sécurité appropriées", précise le texte.

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Le Congrès américain a été informé de la décision du Pentagone, qui avait annoncé dès le 26 juillet envisager ces deux transfèrements. L’Algérie a de son côté émis "un avis sans objection" à la demande américaine de rapatriement de ses deux ressortissants, a fait savoir jeudi la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH).

La commission a indiqué que les dispositions de prise en charge étaient les mêmes que pour les 13 Algériens qui avaient déjà été rapatriés de Guantánamo, et sur lesquels aucune information n’a filtrée depuis leur retour.

Promesse électorale

Le président Barack Obama promet depuis sa première campagne présidentielle, en 2008, de fermer la prison hébergeant les détenus de la "guerre contre le terrorisme" lancée dans la foulée du 11-Septembre. Cet engagement maintes fois répété a toutefois été contrecarré par les parlementaires américains.

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Dans un discours, prononcé le 23 mai, il a à nouveau sollicité l’aide du Congrès pour fermer la prison, en reconnaissant toutefois que "les questions politiques (étaient) difficiles". Le président américain a notamment annoncé la levée du moratoire sur le transfèrement vers leur pays de détenus yéménites.

Sur les désormais 164 détenus de Guantánamo, 84 – dont 56 Yéménites – ont été désignés comme transférables dans leur pays d’origine par les administrations des présidents George W. Bush et Obama. Quelque 46 autres sont en détention illimitée, sans inculpation ni procès faute de preuves, mais jugés trop dangereux pour être libérés.

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(Avec AFP)

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