Ghana : la Cour suprême de justice se prononce sur la validité de la présidentielle
La décision de la Cour suprême du Ghana est attendue, le 29 août, sur la validité, ou non, de la réélection de John Dramani Mahama lors du dernier scrutin présidentiel. Un test pour une des démocraties exemplaires du continent africain.
Après huit mois de procédure, le Ghana est suspendu à la décision de la Cour suprême de justice. La plus haute instance du pays se prononcera, le 29 août, sur la validité, ou non, de la victoire de John Dramani Mahama lors de la présidentielle de décembre 2012. Une réélection du président sortant contestée par le Nouveau parti patriotique (NPP), le principal parti d’opposition, qui avait déposé le recours.
Les débats, parfois tendus, ont été diffusés en direct à la radio et à la télévision où ils ont été suivis de près par les quelque 25 millions de Ghanéens. "Les élections au Ghana ne seront plus jamais les mêmes, quel que soit le verdict", estime Franklin Cudjoe, directeur du groupe de réflexion Imani, basé à Accra.
Les neuf juges en charge du dossier peuvent rejeter le recours, ordonner la tenue d’une nouvelle élection présidentielle ou considérer que la commission électorale doit annuler la victoire de John Dramani Mahama Mahama.
"Verdict historique" attendu
Selon la commission électorale, qui fait partie de la défense aux côtés du président et de son parti, le Congrès démocratique national (NDC), Mahama a remporté 50,7% des voix contre 47,7% pour le candidat du NPP, Nana Akufo-Addo, au cours d’un scrutin considéré comme juste par les observateurs extérieurs.
Mais, le NPP dénonce notamment le bourrage de certaines urnes et la prise en compte du vote d’électeurs n’étant pas munis de pièces d’identités. "Nous sommes plutôt confiants quant au fait que le Ghana est prêt pour un verdict historique pour la démocratie en Afrique", a déclaré Gabby Otchere-Darko, conseiller d’Akufo-Addo.
En attendant la décision de la Cour, la police et l’armée se sont déjà positionnés à Accra pour montrer qu’ils sont prêts à intervenir en cas de débordement au moment de l’annonce du verdict.
De leur côté, les deux partis ont déclaré être prêts à accepter la décision de la Cour suprême quelle qu’elle soit, mais la loi ghanéenne laisse la possibilité d’avoir recours à d’autres appels en cas de contestation.
(Avec AFP)
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