Syrie : Washington écarte toute intervention militaire unilatérale
Les États-Unis discutent avec leurs alliés d’éventuelles frappes sur la Syrie. Néanmoins, un haut responsable américain a indiqué, le 28 août, que Washington exclue toute option militaire unilatérale contre Damas. Au même moment, une réunion des représentants de cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité a été convoquée à New-York pour examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie.
![Des rebelles syriens derrière le convoi des inspecteurs de l’ONU dans la Ghouta orientale. © Capture d’écran/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/28/028082013171737000000damas.jpg)
Des rebelles syriens derrière le convoi des inspecteurs de l’ONU dans la Ghouta orientale. © Capture d’écran/AFP
"Aucune action militaire ne sera unilatérale. Cela doit inclure nos alliés internationaux", a affirmé, le 28 août, un haut responsable américain, s’exprimant auprès de journalistes sous couvert de l’anonymat.
"Les États-Unis ont discuté avec leurs alliés d’éventuelles frappes qui pourraient durer plus d’un jour", a-t-il ajouté. "Des responsables de l’administration Obama se sont également entretenus avec la Turquie, la Jordanie et d’autres partenaires sur d’éventuelles représailles du régime d’Assad en cas d’attaques", a-t-il précisé.
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De son côté, "le Royaume-Uni a rédigé une résolution condamnant l’attaque à l’arme chimique par Assad et autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils", a annoncé le Premier ministre britannique, David Cameron, sur Twitter.
2/2 Britain has drafted a resolution condemning the chemical weapons attack by Assad & authorising necessary measures to protect civilians.
— David Cameron (@David_Cameron) August 28, 2013
Une réunion a été convoquée, le 28 août, à New-York entre les représentants de cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) pour examiner la proposition britannique de résolution. Si elle est adoptée, l’ONU ouvrirait la voie à un recours à la force contre le régime syrien, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques.
D’après le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, Washington a déjà "positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président [Barack Obama]". "Nous sommes prêts à y aller," a-t-il affirmé.
L’intervention serait limitée à une campagne ponctuelle de quelques jours de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers croisant au large de la Syrie, ont affirmé à l’AFP des responsables de l’administration Obama.
Toutefois, "le président n’a pas encore pris sa décision" formelle, ont insisté la Maison Blanche et le département d’État.
"Dissuader Assad"
"Dans le même temps, si les États-Unis n’interviennent pas militairement, cela enverra un dangereux signal aux autres régimes disposant de stocks d’armes chimiques, notamment la Corée du Nord", a expliqué, pour sa part, le haut responsable américain sous anonymat. Et "il est possible que le gouvernement syrien fasse à nouveau usage d’armes chimiques. On ne peut pas écarter cette hypothèse", a-t-il ajouté.
Un second responsable a précisé que l’administration Obama "continuait à travailler à définir les objectifs précis d’une éventuelle intervention dont l’objectif serait de dissuader Bachar al-Assad d’utiliser une nouvelle fois des armes chimiques et de neutraliser ses moyens pour y parvenir".
Cette source a confirmé que les États-Unis et leurs alliés étaient prêts à des représailles syriennes. "Nous pensons pouvoir gérer n’importe quelle riposte syrienne ou n’importe quelle réaction de parties extérieures, comme l’Iran ou le Hezbollah au Liban", a-t-elle souligné.
(Avec AFP)
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