Nigeria : 24 morts après une double attaque de Boko Haram à Borno

En deux jours, Boko Haram a tué 24 personnes au cours de deux attaques dans le nord-est du Nigeria. Des habitants et des responsables locaux ont rapporté, le 27 août, qu’il s’agirait d’une réaction du groupe islamisme aux actions menées par des milices privées.

Une vidéo publiée sur You Tube, le 12 avril 2012, qui montrerait le leader de Boko Haram. © Capture d’écran/JA

Une vidéo publiée sur You Tube, le 12 avril 2012, qui montrerait le leader de Boko Haram. © Capture d’écran/JA

Publié le 27 août 2013 Lecture : 1 minute.

Boko Haram a encore tué. Des témoins ont rapporté, le 27 août, que deux attaques du groupe islamiste ont fait 24 morts dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Selon un survivant et une source médicale, la première attaque est survenue, dimanche 25 août à Bama, et 18 personnes ont été tuées. La seconde a eu lieu, le lendemain, à Damasak, entraînant la mort de six personnes.

Les attaques sanglantes seraient une réponse des miliciens islamistes à l’offensive lancée par l’armée nigériane pour mettre fin à l’insurrection qui secoue la région depuis quatre ans. L’initiative étatique aurait, selon certains observateurs, encouragé la création de milices privées décidées à traquer les membres de Boko Haram.

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"Les [islamistes] sont venus dans des tenues militaires et ils ont dit être membres de la JTF", la force armée présente dans cette région, a déclaré Mallam Bakura Module, un survivant de l’attaque de Bama. "Ils ont demandé à voir les membres de la milice privée (…) et ont ouvert le feu alors qu’on se rassemblait (…). Ils ont tué 14 personnes et ils en ont blessé 10 autres", a-t-il rapporté.

À Damasak, une ville frontalière du Niger, selon des proches des victimes, d’autres membres de milices privées ont été repérés alors qu’ils voyageaient pour vendre des marchandises sur le marché local. "Ils ont été tués en pleine nuit, alors qu’ils dormaient dans une maison [d’hôtes]", a déclaré Mallam Ali Abdullahi, un parent d’une victime.

(Avec AFP)

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