François Hollande appelle les Africains à maîtriser leur destin

Ce mardi 27 août, François Hollande s’adressait aux ambassadeurs de France, à l’Élysée, pour dresser les grandes lignes de sa politique étrangère, lors de la conférence annuelle dédiée à cet exercice. De l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita au Mali à la situation en Centrafrique, le Président de la République n’a pas oublié le continent, sommant les Africains d’assurer leur propre sécurité.

Le Président de la République française, François Hollande © AFP

Le Président de la République française, François Hollande © AFP

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Publié le 27 août 2013 Lecture : 2 minutes.

"Le monde est saisi d’effroi", a déclaré François Hollande, en guise d’introduction. Lors de la 21è conférence des ambassadeurs, à l’Élysée, ce mardi 27 août, le chef de l’État français n’a pas mâché ses mots, abordant tous les dossiers épineux qui agitent la communauté internationale depuis quelques mois.

Face aux représentants de la diplomatie française, François Hollande s’est montré intransigeant, notamment sur le conflit syrien. "La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision effroyable de gazer des innocents", a-t-il déclaré, évoquant l’utilisation d’armes chimiques par les forces armées. "J’ai décidé d’accroître notre soutien militaire à la coalition nationale syrienne", a-t-il poursuivi.

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Rappelant les principes de la politique étrangère française – indépendance, respect du droit international et exigence de dialogue -, le président a fait un long état des lieux du continent africain. En mentionnant la légitimité "incontestable" d’Ibrahim Boubacar Keita, le chef de l’État malien nouvellement élu, François Hollande a évoqué le succès de l’opération militaire franco-africaine dans le pays et déclaré que la France allait réduire sa présence sur le territoire.

"C’est aux Africains d’assurer leur propre sécurité"

François Hollande a également fait état des "atrocités" en Centrafrique. "J’appelle l’Union africaine et le Conseil de sécurité à se saisir de la gravité de cette situation (…) Nous, Européens et Africains, devons unir nos forces pour accompagner, encadrer et former les armées", a-t-il précisé. "C’est aux Africains d’assurer leur propre sécurité", a-t-il toutefois affirmé, comme il l’avait annoncé lors du discours de Dakar, le 12 octobre dernier. "Le continent africain est plein d’avenir", a-t-il poursuivi. "La France sera toujours à ses côtés, sans rien chercher pour elle-même."

Le discours présidentiel n’a pas oublié le Maghreb. "Notre responsabilité est aussi d’accompagner les pays arabes dans leur changement", a-t-il réaffirmé. "Aucune religion n’est incompatible avec l’exercice de la démocratie", a-t-il soutenu, à propos de la Tunisie. Le Président a également appelé les autorités égyptiennes à rétablir "au plus vite" la paix civile.

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Enfin, François Hollande a salué la reprise des pourparlers entre Israël et la Palestine. Il a toutefois précisé que la solution au conflit entre les deux pays reposait "sur la coexistence de deux États viables".
 

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