Tunisie : le rappeur Weld El 15 interpellé et battu par la police ?

Deux rappeurs tunisiens, dont Weld El 15, ont été interpellés et battus, dans la soirée du jeudi 22 août, par des policiers à l’issue d’un concert, a affirmé, vendredi 23 août, l’avocat de l’artiste condamné début juillet.

Le rappeur tunisien Weld El 15 (c), à sa sortie de prison le 2 juillet 2013. © AFP

Le rappeur tunisien Weld El 15 (c), à sa sortie de prison le 2 juillet 2013. © AFP

Publié le 23 août 2013 Lecture : 1 minute.

Selon son avocat, Ghazi Mrabet, le rappeur tunisien Weld El 15 a été interpellé et battu jeudi soir par des policiers à l’issue d’un concert. "Après le concert au festival international de Hammamet (50 km au sud de Tunis), de 25 à 30 policiers sont entrés de force dans les loges et ont interpellé Weld El 15 et un autre rappeur, Klay BBJ", a relaté l’avocat, vendredi.

"Dans le fourgon, ils ont été battus, surtout Weld El 15 qui a été blessé au visage notamment", a-t-il ajouté. L’avocat a indiqué qu’il allait déposer plainte contre les policiers pour avoir passé à tabac son client.

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Selon lui, les policiers ont demandé que les deux artistes, qui ont été remis en liberté dans la nuit, soient déférés devant le parquet en raison de chansons offensantes envers les fonctionnaires.

Condamnation

Me Mrabet a assuré que le rappeur n’avait pas chanté le titre "Boulicia Kleb" ("Les policiers sont des chiens") lors de ce concert. "Il a chanté son vieux répertoire, des chansons datant de l’époque (du dictateur déchu Zine El Abidine) Ben Ali", a-t-il dit.

C’est pour cette chanson que Weld El 15 a été condamné début juillet. Après avoir écopé de deux ans fermes en première instance, le rappeur avait vu sa peine réduite en appel à six mois de prison avec sursis et avait été libéré.

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Le procès de Weld El 15, de son vrai nom Ala Yaacoubi, avait relancé les critiques contre le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha qui est régulièrement accusé de chercher à restreindre la liberté d’expression acquise après la chute du régime de Ben Ali en janvier 2011.

Plusieurs ONG ont ainsi dénoncé le placement en détention provisoire depuis dimanche d’un caméraman, qui avait filmé un cinéaste jetant un œuf sur le ministre de la Culture.

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(Avec AFP)

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