Niger : la coalition au pouvoir divisée
Le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden Lumana Fa) de Hama Amadou a annoncé, jeudi 23 août, son départ de la majorité présidentielle.
![Hama Amadou, président du Parlement, le 12 mars 2011 à Niamey. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/23/023082013161942000000zzzz.jpg)
Hama Amadou, président du Parlement, le 12 mars 2011 à Niamey. © AFP
Le gouvernement d’union nationale formé le 13 août par le président Mahamadou Issoufou n’est pas du goût de tous. Le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden Lumana Fa) a annoncé jeudi son retrait "définitif" de la coalition au pouvoir, le Mouvement pour la renaissance du Niger (MRN).
"Le bureau politique du Moden décide de se retirer définitivement à compter de ce jour du MRN face aux manœuvres visant à disloquer le parti", indique cette formation, dans un communiqué à l’issue d’une réunion extraordinaire.
"Éviter un blocage"
Le Moden, dont le chef est l’actuel président du Parlement, Hama Amadou, ne précise ni la nature, ni les auteurs de cette présumée tentative de le "disloquer" et dit avoir pris sa décision dans "le seul esprit d’éviter un blocage inutile des institutions gouvernementales". Le parti annonce la tenue prochaine d’un "congrès extraordinaire" afin "de prendre des mesures idoines pour mettre le parti à l’abri de toute déstabilisation".
Mais selon RFI, quatre des six ministres nouvellement nommés dans le gouvernement d’union nationale, dont le ministre d’État des Mines et du Développement industriel, Omar Hamidou Tchiana, se sont démarqués de la décision du parti.
Le Moden a déjà retiré le 17 août tous ses ministres pour protester contre sa sous-représentativité au sein d’une nouvelle équipe gouvernementale. Le parti de Hama Amadou accuse le président Issoufou de ne l’avoir pas "consulté" avant la formation du gouvernement et surtout de ne lui avoir accordé que "des strapontins" et "des ministères à coquilles vides".
Bien que disposant d’une majorité écrasante au Parlement (83 élus sur un total de 113), le président Issoufou a annoncé dans un message radio-télévisé diffusé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger, le 3 août, qu’il comptait former un "gouvernement d’union" dans le souci de renforcer la "stabilité politique" intérieure.
(Avec AFP)
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