Tunisie : l’opposition refuse la proposition de sortie de crise d’Ennahdha

Des représentants du FSN, la coalition d’opposition tunisienne, ont indiqué, vendredi 23 août, rejeter les propositions de sortie de crise d’Ennahdha. Le parti islamiste au pouvoir avait évoqué la veille une possible démission de son gouvernement, à l’issue de négociations avec l’UGTT.

Le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi. © AFP

Le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi. © AFP

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Publié le 23 août 2013 Lecture : 1 minute.

Le Front de salut national (FSN), l’hétéroclite coalition d’opposition en Tunisie, a refusé vendredi l’initiative de sortie de crise d’Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir. "Toute négociation sans dissolution (immédiate) du gouvernement serait une perte de temps", a jugé Taïeb Baccouche, un des représentants de l’opposition, après avoir reçu du syndicat UGTT, l’Union général tunisienne du travail, médiateur dans la crise politique, les concessions d’Ennahdha.

Jilani Hammami, un autre représentant du Front de salut national (FSN), l’hétéroclite coalition d’opposition, a qualifié de "double langage" la proposition des islamistes, dont les détails n’ont pas été communiqués à la presse.

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Ennahdha avait admis jeudi, pour la première fois, la possibilité d’une démission du gouvernement d’Ali Larayedh à l’issue d’un dialogue national, tout en soulignant que le cabinet resterait en place dans l’intervalle.

"Nous allons maintenir la pression pour obtenir la dissolution du gouvernement, nous avons un plan pour augmenter la mobilisation sur le terrain à partir du 24 août", a ajouté Jilani Hammami.

La "semaine du départ"

Les opposants prévoient toujours une "semaine du départ", à compter de samedi, pour tenter d’arracher, via des manifestations pacifiques, le départ du gouvernement et la mise en place d’un cabinet apolitique de salut national.

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Le premier grand rassemblement est prévu samedi à partir de 17h00 GMT (18h00 locale), face à l’Assemblée nationale constituante, où, depuis près d’un mois, manifestants et députés d’opposition observent un sit-in. Les 6 et 13 août, des dizaines de milliers de personnes avaient déjà manifesté à cet endroit.

L’UGTT, forte de ses 500 000 membres et capable de paralyser le pays par des grèves, conduit à contrecœur une médiation entre opposants et islamistes depuis le 6 août, à la demande du président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, qui a gelé les travaux de l’Assemblée.

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Le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi, doit rencontrer, vendredi vers 17h00 GMT, le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi.

(Avec AFP)

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