L’élection présidentielle malgache aura lieu le 25 octobre

La Cour électorale spéciale a fixé, jeudi 22 août, la date de l’élection présidentielle malgache au 25 octobre. Un éventuel second tour jumelé avec les élections législatives sera organisé le 20 décembre. Un scrutin plusieurs fois reporté auquel ne participeront pas Andry Rajoelina, l’ancienne première dame Lalao Ravalomanana et l’ancien président, Didier Ratsiraka.

Madagascar n’a pas voté depuis le référendum de 2007. © AFP

Madagascar n’a pas voté depuis le référendum de 2007. © AFP

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Publié le 22 août 2013 Lecture : 2 minutes.

L’élection présidentielle malgache aura lieu le le 25 octobre et un éventuel second tour jumelé avec les élections législatives sera organisé le 20 décembre. La nouvelle Cour électorale spéciale (CES) l’a annoncé, jeudi, mettant fin à trois mois de blocage du processus électoral.

La veille, la CES avait publié la liste définitive de trente-trois candidats sur laquelle ne figure pas Andry Rajoelina, l’ancienne première dame Lalao Ravalomanana et l’ancien président Didier Ratsiraka. Samedi, ces trois candidatures, dont la communauté internationale avait exigé le retrait, avait été jugées illégales par la CES.

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Les concernés disposaient de trois jours pour présenter des remplaçants. Le camp d’Andry Rajoelina a-t-il opté pour le ministre des Finances, Hery Rajaonarimampianina, un proche de l’actuel homme fort de Madagascar dont le nom figure sur la liste publiée mercredi ? Trois autres membres du gouvernement sont également candidats. Il s’agit de Hajo Andrianainarivelo (vice-Premier en charge du Développement et de l’Aménagement du territoire), de Pierrot Rajaonarivelo (Affaires étrangères) et de Tabera Randriamanantsoa (Travail, Fonction publique et Lois sociales).

Les candidatures de Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka avaient d’abord été acceptées en violation flagrante du code électoral. Andry Rajoelina avait déposé sa candidature hors du délai légal. Quant à la femme de Marc Ravalomanana et l’ancien président Ratsiraka, ils n’ont pas résidé à Madagascar six mois avant la date du scrutin, comme l’exige le code électoral.

Le blocage politique consécutif à ces candidatures avait contraint le gouvernement à reporter le scrutin sine die. La communauté internationale estimait qu’avec leur participation "les conditions nécessaires à la tenue d’élections transparentes, crédibles et paisibles ne sont plus remplies".

Vers un appel au boycott ?

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Reste à connaître le comportement de Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomana. Appelleront-ils à boycotter l’élection ? Tenteront-ils un nouveau retour ? Ou choisiront-ils un autre candidat ?

La réaction de Marc Ravalomana  sera particulièrement attendue. En portant son choix sur son épouse, Lalao, pour représenter sa mouvance, Dada ("papa"), comme on appelle l’ancien président, comptait se maintenir au centre du jeu politique. Une stratégie annihilée par la décision de la Cour électorale.

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Vincent Duhem  

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