Tunisie : reprise des négociations politiques sous l’égide de l’UGTT

Le puissant syndicat UGTT a repris, mercredi 21 août, sa médiation entre l’opposition et le parti islamiste Ennahdha, qui dirige le gouvernement. L’objectif est de trouver une issue à la crise politique dans laquelle le pays est enlisé depuis fin juillet.

Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, le parti au pouvoir en Tunisie, le 15 août 2013 à Tunis. © AFP

Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, le parti au pouvoir en Tunisie, le 15 août 2013 à Tunis. © AFP

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Publié le 21 août 2013 Lecture : 1 minute.

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a repris son rôle de médiateur dans la crise politique qui paralyse la Tunisie depuis l’assassinat, le 25 juillet, de l’opposant de gauche Mohamed Brahmi. Les représentants syndicaux recevaient mercredi à la mi-journée les responsables du Front de salut national (FSN), une coalition d’opposants allant de l’extrême-gauche au centre-droit.

Dans l’après-midi, le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi, et le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, doivent se rencontrer pour leur deuxième réunion de la semaine après qu’une première rencontre lundi n’a donné lieu à aucune percée.

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Les deux camps ont clairement signifié ne pas vouloir reculer sur leurs revendications respectives. Ennahdha propose un gouvernement d’union nationale élargi à un maximum de partis, alors que l’opposition réclame encore et toujours un cabinet apolitique de technocrates ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Une "semaine du départ" prévue par le FSN

L’UGTT, qui a adopté une position médiane en militant pour un gouvernement apolitique et le maintien de l’ANC, s’est retrouvé à contre-coeur dans le rôle du médiateur. Le 6 août, Mustapha Ben Jaafar, le président de la Constituante, avait gelé les travaux de l’Assemblée et demandé au syndicat d’amener les islamistes et les opposants vers un compromis. Le FSN a pour sa part prévu une "semaine du départ" à compter de samedi pour arracher, via des manifestations, le départ du gouvernement actuel.

Le gouvernement est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au coeur de la révolution de janvier 2011.

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Un premier cabinet dirigé par les islamistes d’Ennahdha avait déjà été poussé à la démission après l’assassinat d’un autre opposant de gauche, Chokri Belaïd, en février dernier.

(Avec AFP)

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