Vidéo – Fidèle Babala : « Discuter avec Joseph Kabila, c’est comme manger avec le diable »

De passage à Paris après avoir rendu visite à Jean-Pierre Bemba, le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), détenu à La Haye, Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du parti, revient sur la présence de sa formation politique aux « concertations nationales » en RDC initiées par le président Joseph Kabila. Un forum sur fond de méfiance entre opposition et majorité au pouvoir. Interview.

Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du MLC. © Vincent Fournier/J.A.

Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du MLC. © Vincent Fournier/J.A.

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Publié le 21 août 2013 Lecture : 1 minute.

Participer ou ne participer pas aux "concertations nationales" en RDC ? La question divise l’opposition politique congolaise. Si certains partis politiques, à l’instar du Mouvement de libération du Congo (MLC), ont finalement accepté de prendre part aux travaux préparatoires de ces assises, d’autres posent encore quelques conditions.

"L’UNC [Union pour la nation congolaise, parti de Vital Kamerhe, ndlr] et l’UDPS [Union pour la démocratie et le progrès social, formation politique d’Étienne Tshisekedi, ndlr] ainsi que leurs alliés ont décidé de ne pas prendre part aux travaux préparatoires, c’est leur affaire. Nous, nous avons opté pour une opposition républicaine et nous allons continuer à discuter dans le cadre des institutions tant que l’intérêt du pays sera sauvegardé", explique Fidèle Babala, le secrétaire général adjoint du MLC, soulignant que son parti reste "vigilant". Car, "le président Joseph Kabila n’inspire pas confiance (…). Pour discuter [avec lui], il faut se munir d’une longue fourchette : c’est comme si on allait manger avec le diable", ajoute-t-il.

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Fidèle Babala : "Joseph Kabila est souvent aphone" par Jeuneafriquetv

À l’approche de la tenue des "concertations nationales" destinées à renforcer la "cohésion nationale" dans le pays, la méfiance persiste entre opposition politique et majorité au pouvoir.

Tout au long des travaux préparatoires ouverts le 17 août, les deux camps ne sont pas parvenus à rapprocher leurs points de vue. Les uns exigent des garanties supplémentaires, alors que les autres considèrent qu’il n’y a rien à craindre de la part du pouvoir. "La principale crainte de l’opposition, c’est de voir surgir un projet de modification de la Constitution pour permettre à Joseph Kabila de se représenter en 2016. Mais c’est un procès d’intention. Le président de la République ne compte pas briguer un troisième mandat", confie un membre de la Majorité présidentielle (MP), regroupement des formations politiques au pouvoir.

Joseph Kabila, lui, ne s’est toujours pas exprimé sur la question.

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Par Trésor Kibangula

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