Égypte : deux cadres des Frères musulmans arrêtés

Mourad Ali, le porte-parole du Parti de la Liberté et la Justice, et Safwat Hegazy, un influent prédicateur islamiste, fervent soutien du président déchu Mohamed Morsi ont été arrêtés, mercredi 21 août, par les forces de sécurité égyptiennes.

Des véhicules blindés de la police anti-émeute dans le centre du Caire, le 20 août 2013. © AFP

Des véhicules blindés de la police anti-émeute dans le centre du Caire, le 20 août 2013. © AFP

Publié le 21 août 2013 Lecture : 2 minutes.

En Égypte, l’armée poursuit son épreuve de force contre les Frères musulmans. Au lendemain de l’arrestation du Guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, les forces de sécurité ont arrêté deux autres figures du mouvement islamiste. Il s’agit de Mourad Ali, le porte-parole du Parti de la Liberté et la Justice (PLJ), et de Safwat Hegazy, un influent prédicateur islamiste, fervent soutien de Mohamed Morsi. Le PLJ, vitrine politique des Frères, avait remporté les dernières élections législatives et présidentielle.

Depuis la destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi, le 3 juillet, la justice a lancé des centaines de mandats d’arrêt contre des membres ou proches de la confrérie, et les forces de l’ordre ont arrêté des centaines de ses militants.

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Mardi, Mohamed Badie a été placé en détention préventive pour une durée de 15 jours pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi qui attaquaient le QG des Frères musulmans au Caire le 30 juin. Le Guide suprême et ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, comparaîtront dimanche.

Le même jour est prévu une nouvelle audience du procès de Hosni Moubarak, détenu dans la même prison, Tora au Caire, que les dirigeants islamistes. Libéré sous conditions dans trois affaires (pour "corruption" et "meurtre de manifestants"), l’ancien président a déposé une demande de conditionnelle dans le quatrième et dernièr chef d’inculpation. Jusqu’ici, à chacune de ces libérations conditionnelles, de nouvelles accusations sont venues s’ajouter, permettant le maintien en détention du président déchu.

Mohamed el-Baradei poursuivi ?

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Dans le même temps, le prix Nobel de la paix, Mohamed el-Baradei, va être poursuivi en justice pour "rupture de confiance", rapporte Reuters. La principale figure libérale du nouveau pouvoir avait démissionné de son poste de vice-président, le 14 août, après le démantèlement par la force des deux campements tenus par les partisans de Morsi au Caire.

Mohamed ElBaradeï s’est envolé pour l’Europe en début de semaine et ne devrait pas assister à l’audience du 16 septembre.

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(Avec agences)

 

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