Égypte : entre Le Caire et Washington, la tension monte
Mardi 20 août, le Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, a prévenu les États-Unis qu’ils commettraient une erreur s’ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars à son pays. Une déclaration qui intervient au moment où l’Union européenne et Washington s’apprêtent à geler leur aide à l’Égypte.
![Capture d’écran de la TV égyptienne montrant Hazem Beblawi, le 14 août 2013 au Caire. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/21/021082013093754000000pmegypte.jpg)
Capture d’écran de la TV égyptienne montrant Hazem Beblawi, le 14 août 2013 au Caire. © AFP
"Si Washington devait geler ou couper son assistance militaire à l’Égypte, cela serait un mauvais signal et cela affecterait l’armée pendant un certain temps", a déclaré, le 20 août, le chef par intérim du gouvernement égyptien, Hazem al-Beblawi, dans un entretien à la télévision américaine ABC News, affirmant toutefois que Le Caire pourrait bien se débrouiller sans cette aide financière.
"N’oublions pas que l’Égypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde et nous pouvons vivre dans des circonstances différentes", a-t-il prévenu.
"Incompréhension"
Ces déclarations surviennent en pleine campagne de lobbying de parlementaires et d’ONG aux États-Unis pour que l’administration de Barack Obama cesse d’aider les autorités égyptiennes en raison de la répression sanglante des manifestations des partisans de l’ancien président destitué par l’armée, Mohamed Morsi.
Je suis sûr que le temps passera et sera bénéfique à l’Égypte et aux États-Unis.
Le gouvernement américain a formellement démenti mardi avoir suspendu cette assistance, mais le président Obama a rencontré son équipe rapprochée pour discuter des conséquences des troubles civils qui ont fait 900 morts en une semaine.
De son côté, Hazem al-Beblawi a dit regretter les actuelles tensions entre son pays et Washington, qui a jugé lamentable la répression par les forces de sécurité égyptiennes. "Il y a beaucoup d’incompréhension et je suis sûr que le temps passera et sera bénéfique à l’Égypte et aux États-Unis", a affirmé le Premier ministre égyptien.
À l’instar de la diplomatie américaine qui refuse de parler de guerre civile en Égypte Hazem al-Beblawi a également assuré "ne pas craindre une guerre civile" dans son pays, lequel avance dans la "bonne direction".
(Avec AFP)
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