Mohammed VI critique la politique éducative du gouvernement islamiste
Au Maroc, la politique suivie par l’actuel gouvernement islamiste en matière d’éducation a été critiquée par le roi Mohammed VI, qui lui a reproché de ne pas avoir poursuivi les efforts entrepris précédemment.
Mohammed VI en avril à Casablanca. © AFP
Publié le 21 août 2013 Lecture : 1 minute.
Dans son discours à la Nation pour les 60 ans de "la Révolution du roi et du peuple", Mohammed VI a vivement critiqué la politique, en matière d’éducation, du Parti justice et développement (PJD), d’obédience islamiste, à la tête de l’actuel gouvernement marocain. Il a déploré que ce secteur soit "en butte à de multiples difficultés et problèmes".
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"Chantier déterminant"
En évoquant le passé, le roi s’être félicité de l’adoption d’une "Charte nationale d’éducation et de formation" dont "les gouvernements successifs" s’étaient "attachés à mettre en œuvre les préconisations (…), surtout le gouvernement précédent" d’Abbas El Fassi (2007-11).
Alors que "le gouvernement actuel aurait dû capitaliser les acquis positifs cumulés" sur ce "chantier déterminant", "les efforts nécessaires n’ont pas été entrepris pour (les) consolider", a-t-il ajouté.
"Pire encore, sans avoir impliqué ou consulté les acteurs concernés, on a remis en cause des composantes essentielles de ce plan", a déploré le roi. Pour Mohammed VI, l’éducation ne doit pas "être l’objet de surenchères ou de rivalités politiciennes".
Le PJD a longtemps été cantonnée dans l’opposition avant qu’il remporte les législatives de fin 2011, dans le contexte du Printemps arabe.
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Ton très personnel
Dans ce discours, le roi, qui a dû faire face çà un rare mouvement d’indignation après la grâce accordée par erreur à un pédophile espagnol, a utilisé un ton très personnel, évoquant même sa propre expérience en matière d’éducation.
"Si ton serviteur ne vit pas les difficultés sociales ou matérielles que connaissent certaines catégories de la population, cher peuple, il n’en reste pas moins que nous partageons tous les mêmes préoccupations concernant l’enseignement dispensé à nos enfants", a noté Mohammed VI, qui fête mercredi son 50e anniversaire.
(Avec AFP)
