Cheïbane Traoré : enfin chez lui au TP Mazembe ?

Près de trois ans après son arrivée au TP Mazembe, l’attaquant malien Cheïbane Traoré commence à s’imposer chez les Corbeaux, qui jouent vendredi à Bizerte en Coupe de la CAF (3e journée). Et ses envies de départ se sont envolées…

L’attaquant malien, Cheïbane Traoré, commence à se faire une place au TP Mazembe. © AFP

L’attaquant malien, Cheïbane Traoré, commence à se faire une place au TP Mazembe. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 16 août 2013 Lecture : 2 minutes.

"J’ai marqué quatre buts en championnat de RDC, délivré deux passes décisives, et en Coupe de la CAF, j’ai inscrit un des trois buts (3-0) lors de notre victoire face au FS Rabat (le 10 août). Ce n’est pas extraordinaire, je sais que je peux faire mieux", admet Cheïbane Traoré (22 ans). "Mais comme Patrice Carteron, le nouvel entraîneur, me fait confiance, j’aurai sans doute plus de temps de jeu. Et donc plus d’occasions de marquer. "

L’arrivée du technicien français, fin mai, a permis au Malien de changer de statut. "Depuis mon arrivée, en 2010, je ne jouais pas beaucoup. Parfois, j’étais titulaire, mais le plus souvent, je devais me contenter de dix ou vingt minutes sur le terrain. En venant à Mazembe à 19 ans, je savais que ce serait difficile de m’imposer, parce qu’ici, il y a beaucoup de concurrence. Je me suis bien adapté à la ville, mais sportivement, c’était plus dur. Mais il y a quelques mois, puisque l’entraîneur de l’époque, Lamine N’Diaye ( qui occupe désormais d’autres fonctions chez les Corbeaux, NDLR), ne me faisait pas beaucoup jouer, j’ai voulu partir", admet l’ancien attaquant du Stade Malien, en évoquant une piste sérieuse à la JS Kabylie. "Mais Kitenge, un des dirigeants du club, n’a pas voulu me transférer. Et peu de temps après, Patrice Carteron est arrivé…"

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Les Aigles dans la tête

L’ancien sélectionneur du Mali, qui a découvert Traoré en débarquant au Katanga, explique avoir été rapidement interpellé par le potentiel du joueur. "J’ai estimé que sa taille, sa vitesse, sa puissance et sa capacité à répéter les efforts pourraient être utiles à l’équipe", assure Carteron. "Quand on me parlait de lui, on me disait qu’il était très bon à l’entraînement, mais qu’il avait du mal à confirmer en match. C’est vrai qu’il manque encore d’adresse devant le but, mais il travaille beaucoup. Cheïbane, tout comme son compatriote Alou Bagayoko (23 ans) ou le Ghanéen Gladson Awacko (22 ans), fait partie de ces jeunes joueurs sur lesquels je compte beaucoup cette année pour atteindre nos objectifs."

>> Lire aussi : "Nouveau sélectionneur du Mali : la FMF prépare sa shortlist"

Et la perspective pour ce fils de militaire de devenir un des hommes de base du secteur offensif de Mazembe pourrait lui ouvrir les portes de la sélection du Mali. "J’ai joué avec les sélections de jeunes, mais jamais avec l’équipe A. Je pense que si je marque des buts avec mon club, je finirai par être convoqué chez les Aigles", explique-t-il, en ajoutant être très attentif à la situation de son pays. "Je passe pas mal de temps à m’informer. Je suis forcément inquiet, car j’ai presque toute ma famille là-bas, même si les choses semblent plus calmes. Il y a encore la guerre dans le nord du pays, mais on ne sait pas toujours ce qu’il s’y passe…"
Alexis Billebault
 

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