L’algérien Sonatrach veut approvisionner la Côte d’Ivoire en GPL

Après les Marocains dans la finance, le BTP et les services, ce sont les Algériens qui lorgnent la Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur stratégique des hydrocarbures et des produits pétroliers. Le géant Sonatrach entreprend depuis le début de cette année, via son compatriote Cevital, un lobbying pour proposer au gouvernement ivoirien un approvisionnement du pays en gaz de pétrole liquéfié (GPL). La Société ivoirienne de raffinage (SIR) n’en produit que 25 000 tonnes par an, pour une consommation de 150 000 tonnes.

Combler le déficit

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Thomas Camara, Société ivoirienne de raffinage (SIR)

Si le groupe public algérien parvenait à ses fins, il briserait la mainmise du suisse Geogas, qui fournit plus de 120 000 tonnes par an de GPL à la Côte d’Ivoire pour combler son déficit. À Abidjan, le projet de Sonatrach est poussé par l’homme d’affaires ivoirien Hamed Koffi Zarour, administrateur directeur général de la Compagnie internationale pour le commerce et l’agro-industrie (Cica), en liaison avec Adam Iskounen, directeurdes opérations internationales de Cevital.

La Sonatrach est en pourparlers pour acheter une participation dans des projets de gaz au large du Mozambique opérés par l’italien Eni et l’américain Anadarko. 80 milliards : c’est le chiffre annoncé en juin 2012 pour les investissements quinquennaux que planifie Sonatrach.

Son chiffre d’affaires à l’exportation a atteint près de 72 milliards de dollars en 2011, contre 57 milliards en 2010.